DES MAINS EN OR – Le Don de Soi

François, écrivain reconnu et bientôt académicien, vit avec un mal de dos chronique et handicapant qui lui gâche complètement la vie. Au détour, d’un accident bénin de la route, il se réveille chez Martha guérisseuse de son état. Les deux personnages aux antipodes l’un de l’autre, vont tisser une amitié sincère et bancale. Martha a le don de soigner par apposition des mains. François trouve d’abord en elle le remède qu’il n’attendait plus, puis découvre une manière de vivre franche et heureuse qui finalement lui manque.

Connue pour ses films simples parlant d’amour, de toutes les amours, Isabelle Mergault peint un nouveau tableau avec des facettes énergétiques puissantes à bien des égards. Un duo naturellement atypique, comme à son habitude, qui se construit un univers unique. On ne décrira jamais suffisamment l’amour, qui est le seul vrai moteur de la vie toute espèces confondues.

Une histoire poétique avec sa magie, ses aventures, ses trahisons et ses coups de théâtre. Tout y est, sauf peut-être une fin étonnante, mais la réalisatrice est également connue pour ce genre de fin.

Dans deux décors aussi présents et importants que les protagonistes et leurs priorités, le film est complet et on sort comblé de la séance. Josiane Balasko est tellement à l’aise dans son personnage qu’on aurait presque l’impression d’une biographie. Bien que la chute soit quelque peu molle, le rythme général est soutenu et on ne s’ennuie jamais, pas de blanc ni de pause inutile. Le soin porté aux accessoires est bluffant.

Le blanc quasi-immaculé et l’ordre frisant le psychorigide de l’habitation de l’un se heurte avec un humour acide à la petite maison douillette et où le chaos est roi de l’autre. La publicité de la réussite sociale rencontre la vie en vrai.

Ce film est un petit bijou de dénonciation sociale, d’analyse de mal du siècle et pour finir de leçon de vie tout ça entre rires et un peu de larmes.