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samedi, décembre 21, 2024
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« Ces amours qui ont tout faux » : Réunir les pièces du puzzle !

Alain Baruh
Alain Baruh
Le cinéma est un lieu merveilleux, on y trouve de tout: des comédies (mon genre préféré), des films d'auteurs (que j'apprécie pour leur diversité), des documentaires plus ou moins passionnants, des blockbusters et d'autres types de films. Fan du cinéma français et des pays latins, j'en ai fait ma spécialité. Rédacteur depuis de nombreuses années, j'aime partager mes connaissances et découvertes. «Le cinéma est fait pour tous ceux dont la curiosité est le plus grand défaut» Claude Lelouch

Claudia est une femme dépressive, excessive et bavarde. Flavio est un homme réfléchi, spontané et sérieux. Ce couple n’a pas grand chose en commun et pourtant, ils se sont aimés. C’est leur vie puis leur séparation qui nous sont narrées dans ce film.


On peine à comprendre les subtilités du scénario lorsqu’on entame la vision du nouveau film italien de la réalisatrice Francesca Comencini : « Ces amours qui ont tout faux ». L’histoire pourtant simple est morcelée et l’on peine à réunir les pièces essentielles du puzzle durant toute la projection.

Claudia est une femme d’un âge mûr qui est encore attirante. Blonde et svelte, elle cherche toujours l’amour de sa vie. Cette femme qui présente des symptômes d’anxiété prononcée, stresse son entourage. Narcissique et égocentrique elle décourage ses amies à la côtoyer.

Lors d’une présentation donnée à l’université, elle rencontre un homme dénommé Flavio. Celui-ci a aussi un fort caractère et les deux conférenciers se disputent devant leur auditoire. Après quelques vannes bien placées, les deux protagonistes se retrouvent au restaurant pour faire plus ample connaissance. Là, commence une romance puis une relation des plus ambiguës.

Une fois le couple formé et les premiers sentiments passés, les deux amoureux ne se comprennent plus et les disputes de plus en plus violentes arrivent.

Abandonnée par celui qu’elle pensait être l’amour de sa vie, Claudia sombre dans une profonde dépression. N’acceptant pas cette décision, elle harcèle puis poursuit son ancien compagnon qui l’évite par tous les moyens…

Présentée à la septante-et-unième édition du Festival du Film de Locarno, cette réalisation n’est pas pour tout public. Les scènes érotiques sont fréquentes et les crises continuelles de Claudia (interprétée brillamment par l’actrice Lucia Mascino) sont décourageantes.

Cette comédie sentimentale raconte avec ironie et lucidité, une histoire d’amour qui ne peut pas exister. La réalisatrice cherche à nous faire comprendre la façon dont les femmes affrontent la fin d’une histoire d’amour.

Certaines scènes du film sont peu claires, voire répétitives. Tout s’éclaire pourtant en fin de projection. Beaucoup trop morcelé pour être captivant, le scénario de ce long-métrage embrouille le cinéphile, car les flash-back sont nombreux et présentés dans le désordre.

Nous sommes nous aussi plongés dans le désarroi de Claudia (qui est à la limite du problème psychiatrique) et ressentons son malaise. Mais son agressivité et son excitation continuelle est troublante.

Adapté d’un roman homonyme écrit par Francesca Comencini, elle même : « Amori che non sanno stare al mondo » traduit un flux de conscience, fait d’aller-retours temporels et de scènes fragmentées comme filtrées dans la mémoire des personnages qui s’interrogent sur les raisons d’un abandon.

Ces amours qui ont tout faux
(Amori che non sanno stare al mondo)
Italien   –   2017   –   92 Min.   –   Comedy
Réalisateur: Francesca Comencini
Acteur: Lucia Mascino, Thomas Trabacchi, Valentina Bellè, Iaia Forte, Carlotta Natoli
Xenix Film
11.07.2018 au cinéma

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