La fin d’une trilogie made in France qui commençait à prendre une ride.
Dans la grande tradition du film comique beauf’ et sans surprise, « Camping » offre une panoplie très complète en la matière. Fans de clichtons et de gags navrants, c’est tout droit ! L’équipe des Flots Bleus et leurs déboires occupent toujours un bord de mer du bassin d’Arcachon le temps d’un énième mois d’août. Tout au long des trois volets, nous suivons surtout la vie et les humeurs de Patrick Chirac (Franck Dubosc), loser par conviction et chômeur par évidence. Bien que nous le voyions passer de l’état du mari infidèle au divorcé assumé, la trame de fond n’est pas captivante. Un bon film du dimanche soir, histoire de se retrouver hypocritement dans cette fresque dépeinte dans une réalité à peine caricaturée. Les adeptes de vrai camping s’identifient toujours autant dans les aléas et les activités estivales de ce site de logement temporaire. Le bronzage ne prend pas toujours et les rides font triste mine sur les personnages qui interprètent sans faillir un cortège d’abrutis made in France.
Heureusement, cette fois la saga « Camping » est bel et bien terminée ! C’est certain…ouf ! En même temps, les acteurs ne vont pas en rajeunissant et faire une ultime suite friserait le ridicule. Déjà que celles existantes sont surprenantes par leur inutilité. Les séquences émotions manquent cruellement de résonance, les disputes d’énergie et les leçons sont étriquées. Au moins, « Camping » a l’avantage de marcher sur les traces de la série des « Bronzés » en offrant les mêmes références à la jeune génération, le talent en moins. Enfin…du soleil, des nudistes, la plage et une mer azurée, sont le cocktail prisé par nombre d’entre vous qui apprécie sans doute cette saga aux relents de monoï et d’air iodé.
Camping : La trilogie
Réalisation : Fabien Onteniente
Avec : Franck Dubosc, Claude Brasseur, Mathilde Seigner
Dinifan