L’histoire vraie de deux amis parisiens en manque de sensations professionnelles et intimes qui se lancent dans la création d’une entreprise d’organisation d’EVG (Enterrement de Vie de Garçon). Ils vont se fondre dans la vie festive diurne et nocturne de Budapest et ainsi mesurer toutes les possibilités d’activités qui attireront leur future clientèle de fêtards excessifs. Bien entendu, tout n’est pas aussi facile et les débuts sont catastrophiques, mais pas apocalyptiques…dommage.
Dans le style des publicités déguisées en film, au contrario de Seul au Monde qui faisait l’apologie de FedEx, Crazy Trips (le nom est à peine modifié) essaye de racoler avec les outils les plus basiques qui soient. Certes, le public lambda des vingt-trente ans se délectera de ces tribulations, mais est-ce là tout ce que ce film a à offrir ? J’ai bien peur que oui. Tout ce que vous pouvez imaginer est dans les prestations de l’entreprise. Les réactions et comportements des protagonistes également. Sans surprise, ce monde moderne de mensonges, d’hypocrisie et de vengeance surexcite une cohorte d’abrutis aux ordres du Dieu Dollars et de ses sbires. Franchement, il y a tellement plus de sujets d’actualité à traiter.
Était-ce réellement nécessaire de faire de la pub pour la lie qui foule les sols des boites de nuit ? La surconsommation et l’insouciance égoïste, doivent-elles être glorifiées à ce point ? Nous sommes au vingt-et-unième siècle, nous avons accès à une foule d’informations qui ne nous permettent plus de pourrir notre humanité et notre planète sans penser aux conséquences. Après chacun choisi son camp, mais ne venez pas pleurer plus tard de votre manque d’amour, de considération ou d’altruisme. Ce film est tout simplement écœurant dans ce contexte.
Si le but était de ridiculiser cette partie importante de la jeunesse des pays riches, sincèrement, j’émets de sérieux doutes, c’est tombé à côté. Le bec dans l’eau, tout comme ces adeptes des plaisirs faciles au détriment des injustices sociales. Si c’est cela le reflet de l’avenir de l’humanité, mieux vaudrait lâcher une épidémie mortelle à 99,4% dès aujourd’hui…
Budapest
FR – 2018 – Comedy
Réalisateur: Xavier Gens
Acteur: Tamar Baruch, Jonathan Cohen
Praesens Film
27.06.2018 au cinéma