François Favrat revient avec « Boomerang », un film possédant suffisamment d’impact pour marquer les spectateurs. Retrouvailles, nostalgie et secrets de famille dans le décor de l’île de Noirmoutier, voici les ingrédients de cette adaptation du best-seller « Elle s’appelait Sarah » de Tatiana de Rosnay.
Une adaptation réussie où l’on retrouve le suspens et la tension du roman. Toutes les familles ont leurs difficultés et leurs cadavres stockés dans des placards plus ou moins étanches. Dans un cadre bourgeois, le drame et le traumatisme n’épargnent pas les âmes et les sentiments ne sont pas mieux gérés. La preuve en est avec ce long métrage de François Favrat.
L’ambiance est rythmée, le malaise grandissant et les relations tendues à souhait. On se prend rapidement au jeu et le désir de dénouer cette belle pelote devient insupportable. Lorsque la délivrance arrive enfin, on se rend compte, comme souvent, que l’explication la plus simple reste la meilleure.
Une histoire d’amour familliale, d’amour fraternel et d’une grande poésie malgré la détresse qui tient en haleine le destin des personnages. Les décors naturels sont splendides : une vraie carte postale publicitaire pour la région vendéenne. La fragilité de Mélanie Laurent (« Vue sur Mer »), la fraîcheur d’Audrey Dana (« Sous les Jupes des Filles ») et le verbe de Laurent Lafitte (« Les petits Mouchoirs ») portent le film avec plus de puissance que le sujet n’en mérite.
C’est donc une œuvre cinématographique réussie malgré le thème poussif et dépassé du conflit de famille. À voir entre adultes conservateurs, pour plus de piquant.
Réalisé par François Favrat
Avec : Laurent Lafitte, Mélanie Laurent, Audrey Dana
Distribué par 20th fox