Blue Jean Cop nous invite à une visite des bas-fonds de New York, un monde peuplé de dealers, de flics ripoux, un univers crasseux et sombre où il ne fait pas bon trainer plus de temps qu’il n’en faut.
C’est ici que nous retrouvons Peter Weller, alias monsieur Robocop, dans le rôle de Roland Dalton, un aide judiciaire qui se retrouve à devoir défendre un dealer inculpé du meurtre d’un agent de police. A ses côtés, Sam Eliott, interprète Richie Marks, un flic solitaire et incorruptible, qui va lui prêter main forte et lui faire découvrir le mal qui gangrène les forces de l’ordre.
Situé entre l’Arme Fatale pour le côté buddy-movie et Serpico pour ce qui est du flic gênant mis à l’écart par ses collègues en raison de son intégrité, Blue Jean Cop est une très agréable surprise dans le genre. Tout d’abord, il surprend par sa noirceur, son côté glauque, très loin des paillettes et de la légèreté qui étaient souvent de mise pour les films d’action sortis à la même période. Ensuite, le scénario, bien que souffrant de quelques imperfections et des passages superflus, reste bien ficelé, bien aidé par des scènes d’action très efficaces.
Glickenhaus nous promène de manière énergique et rythmée, un peu à la manière d’un Martin Scorsese, dans la dure réalité new yorkaise, beaucoup moins glamour que l’image carte postale habituelle. Les deux acteurs principaux sont aussi au diapason et très crédibles dans leurs rôles respectifs, mis en valeur par des personnages secondaires très justes eux aussi parmi lesquelles nous retrouvons Antonio Fargas alias Huggy les bons tuyaux dans la série Starsky et Hutch.
Un bon divertissement, doublé d’un très bon polar, ce film quelque peu oublié mérite une seconde chance et sa ressortie en blu-ray est la parfaite occasion pour y remédier.
Blue Jean Cop
De James Glickenhaus
Bonus : bande-annonce
Carlotta Films