Blood father ou le retour en grande forme de Mel Gibson à 60 ans. John Link (Mel Gibson) essaie de se refaire une vie tranquille : ex-motard, ex-alcoolique, ex-taulard, il vit dans une caravane et est devenu tatoueur professionnel pour gagner tant bien que mal sa vie. Un soir, il reçoit un coup de fil de sa fille Lydia, âgée de seize ans (Erin Moriarty), qu’il n’a pas revue depuis des années et qui avait fugué de chez sa mère qui en avait la garde. Celle-ci a d’ailleurs investi une petite fortune pour faire placarder des affiches de recherche avec prime à l’appui.
Lydia, qui s’est fait prendre au piège d’un beau parleur, malheureusement neveu d’un parrain très puissant, est en danger, ayant été au mauvais endroit, au mauvais moment, avec une bande de voleurs et d’assassins. N’écoutant que son instinct de père, John lui donne rendez-vous, afin de lui venir en aide et de la protéger, sans se douter qu’il a affaire à un dangereux cartel prêt à tout.
Les paysages désertiques d’Amérique sont magnifiques, l’idéal pour des poursuites infernales en voiture ou à moto, au cœur de ce long-métrage. Beaucoup de courses-poursuite sont ainsi de mise et surtout la question qu’on se pose tout au long de ce film: mais comment font-ils pour toujours savoir où se trouvent leurs proies?
On se retrouve dans le fameux schéma de cette jeunesse américaine qui est dévoyée et qui est en recherche de valeurs. La plupart sombre dans la drogue ou une dépendance quelconque. Mais en cas de problème grave, certains se rappellent le numéro des parents. Et quand on a affaire à un père qui a le sacrifice dans la peau, la trame du film est toute trouvée.
Les dialogues ne sont pas très recherchés, mais l’intention est bonne. On se passerait peut-être d’une certaine vulgarité un peu trop présente tout au long du film. Si les courses-poursuite à moto sont spectaculaires, les fusillades depuis les engins sont surréalistes. Mais héros oblige, la cible est toujours atteinte. Et les méchants sont vraiment des méchants, tatouages et regards mauvais à l’appui. Les acteurs principaux sont bons, mais la mise en scène ne leur rend pas leur juste valeur. Beaucoup de violence, un saupoudrage excessif de vulgarité, mais un film qui se regarde néanmoins facilement.
Mel Gibson crève l’écran, comme à son habitude. Hirsute, barbu, il excelle dans ce rôle de vieux loubard sur le retour, mais surtout dans celui de père protecteur qu’il faudrait tuer pour arriver à s’en prendre à sa progéniture.
Réalisateur: Jean-François Richet
Avec: Mel Gibson, Erin Moriarty et Diego Luna.
Distributeur: Impuls