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mardi, janvier 28, 2025
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Black Movie 2025 : Forêt luxuriante, grand froid et un appartement hanté ?

Il faut toujours écouter la nature et réparer les fuites d'eau...

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Les films vus durant la 26e édition dudit festival, m’ont permis de m’évader et de prendre conscience de différences culturelles et intellectuelles. Du Japon à l’Antarctique au Viêtnam, tout ne fut pas captivant, mais l’audace se perçut à de nombreux plans.


« Los Lobos del Este » : Le dernier loup au Japon a été tué le siècle dernier. Pourtant, Akira pense que certains sont encore en vie. Il habite à Higashi-Yoshino, une petite ville entourée de montagnes et de traditions. Même les rares touristes locaux commémorent les loups à leur manière et sous un bon encadrement. Mais tout ceci ne concerne guère Akira. Sans avoir de preuves, il en a l’intuition : Les canidés vivent toujours ici. Malgré ses efforts, il n’arrive pas à convaincre les autres chasseurs de ce fait et à effectuer une ultime traque. Il la fera donc seul avec son chien. En chemin et sur place, Akira sera confronté à son passé, ses souvenirs et à… Des hurlements ?

« The Wolves of the East », soit « Los Lobos del Este » en version originale, reste l’un des derniers films du scénariste et metteur en scène Carlos Quintela. D’origine cubaine, le cinéaste semble grandement apprécier l’univers japonais car il imagina un sequel du mythique « Cuba mon amour » de 1969, mais au pays du Soleil levant.

Pour se faire et dès les 1res images, le public est notamment immergé au sein d’une incroyable, belle et immense forêt. Teinté d’une certaine poésie, mystères et d’une pointe de fantastique, « Los Lobos del Este » ne plaira toutefois pas à tous les spectateurs-trices.

Car d’une part, la traque ne s’avère pas suffisamment mise en avant (sans être détournée au format de scènes d’action). Mais surtout, le scénario manque de fluidité, les loups ne sont pas guère présents (même implicitement) et les réactions des habitant-e-s d’Higashi-Yoshino, ne demeurent pas assez développées et filmées. En outre, la fiction n’atteint pas l’ambition et l’efficacité espérée.

« Antarctica » : Bien qu’installés depuis un certain temps dans la base japonaise Shōwa en Antarctique, les scientifiques le constatent, les conditions météorologiques deviennent toujours plus extrêmes et dangereuses. Et l’arrivée du groupe de relais par le biais du brise-glace japonais Saya tarde. A tel point que l’évacuation des hommes sur place est subite. Il leur faudra laisser leurs 15 huskies sur place 1 semaine, avant de pouvoir les récupérer. Malheureusement, ce sauvetage ne pourra jamais s’effectuer à cause d’une pénurie d’eau potable. Les chiens compteront donc uniquement sur leurs instincts sauvages pour essayer de survivre…

Basée sur le triste et horrible fait réel se déroulant en 1958, la réalisation de Koreyoshi Kurahara « Antarctica » diffusée en 1986 au sein des cinémas et festivals de films, choqua la presse et les spectateurs-trices quant à la véracité de la situation et la probable maltraitance pendant le tournage.

Dans les 2 situations, la nature subit en effet et une fois encore, les décisions injustes et immorales des êtres humains. Cependant, la combativité voire la fidélité existent toujours. Ainsi, plusieurs des huskies prouvèrent leur valeur d’abord entre eux, puis envers le genre humain.

Relativement long, toute personne concernée par les causes animales, peinera à (re) découvrir cette fiction trop oubliée, néanmoins nécessaire pour en comprendre son contexte (même s’il est assez librement transposé) et la dure réalité de la vie. Un horrible chef d’œuvre qui ne s’adresse nullement aux enfants et personnes sensibles, mais essentiel afin de se souvenir de tels actes.

« Don’t Cry, Butterfly » : A quelques kilomètres d’Hanoï au Viêtnam, Tam découvre que son mari la trompe. En espérant revivre comme une famille normale, elle fait appel à une mage et à ses sortilèges pour qu’il revienne vers elle. Leur fille, plus jeune, désapprouve leur comportement et décisions et désire en priorité, ardemment quitter ses lieux et ses parents. Mais entre son meilleur ami qui va mal moralement et une mystérieuse et inquiétante fuite d’eau envahissant le foyer de la jeune femme et son ménage, tout va empirer. A ce moment-là, la dissociation et perdition seront déjà irréversibles. Quitte à recommencer une partie de leurs vies ? Rien n’est moins sûr.

Le 1e long-métrage de la scénariste et réalisatrice Viêtnamienne Dương Diệu Linh, démontre plusieurs différentes faiblesses familiales. Si son histoire semble intrigante, soignée et contient une note de fantastique, l’ensemble s’avère davantage malheureusement, incompréhensible.

En fait, la scène de début et celles confrontant les femmes et l’étrange fuite d’eau, demeurent les plus intéressantes. Le reste de la trame se prête plutôt à la confusion, ne possède pas véritablement de ligne de conduite et le contenu substantiel manque de clarté.

Si son idée d’écriture est intelligente, pertinente et apparaît comme efficace, face aux images des caméras, des dialogues et jeux d’actrices-teurs, les spectateurs-trices risques d’en être déconcertés. Un long-métrage qui perd donc de sa valeur au gré de son récit, ne s’adresse pas à un large public car elle reste très sérieuse et jusqu’à sa dernière séquence, garde de trop nombreux secrets.

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