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mercredi, décembre 18, 2024
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Black Movie 2024 rend hommage aux sportifs amateurs, au Karesansui et aux Katane

Du Japon à Taïwan...

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Si le mois de janvier sert principalement à décompresser des fêtes de l’année précédente, cinématographiquement en Helvétie, cela signifie surtout le lancement tout 1er festival romand. 25 ans d’ailleurs cette année et il est vrai, que leur programmation se démarque davantage.


Ne pouvant me rendre à Genève pour le joli quart de siècle du « Black Movie », ayant lieu du 19 au 28 janvier 2024, c’est avec cette fois-ci, encore plus de regrets qu’habituellement. « Heureusement » (car rien ne vaut la présence en festival), la version en ligne me permit de découvrir des réalisations originales et soignées.

« Sumo do, Sumo don’t » : A l’université de Kyoritsu au Japon, l’étudiant Shuhei Yamamoto apprend d’un de ses professeurs, Tokichi Anayama, qu’il manque de crédits pour obtenir son diplôme. Néanmoins, si Shuhei accepte de s’inscrire au club de sumo de sa faculté et de participer à un tournoi de lutte, Anayama serait prêt à ignorer les crédits manquants. A contrecœur, le jeune homme accepte et rejoint le seul membre déjà présent… Aoki Tomio. Partis de rien, ils vont se renforcer, s’agrandir et découvrir ce qui pourrait être une nouvelle passion ?

Sorti dans les salles obscures japonaises en 1992, « Shiko funjatta » en version originale japonaise, remporta rapidement un vif succès, au point de gagner plusieurs prestigieux prix au Pays du Soleil Levant. 30 ans après, cette intéressante comédie se (re) découvre avec beaucoup de plaisir et reste toujours autant familiale.

Car si le métier de sumo demeure rarement filmé et documentarisé, « Sumo do, Sumo don’t » traite également de thématiques sociales encore trop tabous. Son histoire démontre ainsi, que les différences effraient, le surpoids crée souvent des moqueries ou encore, la rareté des femmes sumo.

Néanmoins et en sus de l’humour et de la légèreté de ce long-métrage, il s’avère aussi intéressant de découvrir ce milieu, les enjeux, restrictions et rituels qui existent depuis plus de 1’500 ans.

« Ripples » : Chez les Sudo, le quotidien reste morose, machinal et souvent détaché. Jusqu’au jour où pour une raison échappant encore à Yoriko et son fils Takuya, Osamu mari et père, les quitte un soir soudainement, en arrosant leur jardin. Depuis, Yoriko s’est reconstruite et est devenue une femme et mère plus libérée. Elle vit apaisée, au sein d’une communauté un peu sectaire qui vénère l’eau, Midoriinochikai. Mais un jour, son ex-mari revient et leur passé familial réprimé, explosera d’une manière inattendue…

Scénarisé et tourné par la cinéaste Naoko Ogigami (« Close-Knit »), sa récente fiction est principalement portée par l’excellente comédienne, Mariko Tsutsui (« Harmonium »). Car passé de l’épouse dévouée typiquement japonaise, à la personne émancipée et autonome s’avère être une belle prouesse et impressionne.

Ses 2 collègues sont également doués au travers de leur performance, soit le père et le fils. Leur lieu d’habitation demeure très important et comme les personnages, il évoluera au fur et à mesure des désirs et intentions. A l’exemple du jardin fleuri passant au Karesansui (jardin zen) où les chats ne peuvent aller.

Tragi-comique, les ondulations émotionnelles de ce long-métrage varient telles des montagnes russes. Tantôt calme, tantôt explosif ou proche du machiavélisme, son scénario garde une bonne dose de mystères se dévoilant pour certains, au tout dernier moment.

« Dragon Inn » : Les Eunuques ont pris le pouvoir suite à une large défaite et exécution du Général Yu. Ses enfants en plein exil en direction de la Chine, sont retrouvés par les soldats d’élite du nouveau Général au pouvoir, Tsao. Alors que tout semble perdu, Xiao vagabond doué en arts martiaux, les sauvent. Pensant le combat gagné, il se rendra à L’Auberge du Dragon pour se reposer. Mais il va se retrouver piéger. Entouré d’assassins gouvernementaux et de traitres, il devra faire preuve de courage, d’audace et créer une alliance folle afin de survivre et peut-être, éliminer Tsao et sa légion…

En 1967, un succès surprise cinématographique fut diffusé dans les cinémas taïwanais, « Dragon Inn » ou en version originale, « Lóng Mén Kè Zhàn ». Il fut fort apprécié par le public du pays, des états voisins et même en Occident, grâce à son mélange de genres.

Car si les arts martiaux et les armes blanches sont au cœur des combats, le fameux western-spaghetti (sous-genre de ceux des Etats-Unis) ne sera jamais oublié. Des décors aux dialogues, le scénario amène les spectateurs-trices, à suivre les (ré) actions de « Xiao Shaozi » avec soin.

Presque 50 ans après sa sortie, récompensé de nombreux fois au travers de différents festivals du 7ème Art, « Dragon Inn » garde toute sa dynamique, ses cascades (risquées à l’époque) et sa jolie dose d’hémoglobine. Un chef d’œuvre à (re) découvrir sans tarder pour les amateurs-trices et aficionados des genres précités, et des autres à déceler.

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