Sorties seulement une année et demie après le succès du premier « Babysitting », les nouvelles (més)aventures de la bande à « Fifi » Lacheau se limitent à une suite prévisible réduite à son concept formaté et réchauffé.
Divertissement familial déjanté et touchant, « Babysitting » reste incontestablement le succès populaire surprise de l’année cinématographique française 2014. Sorte de mélange improbable de « Very Bad Trip » (2009) et de « Projet X » (2012), le premier film de Philippe Lacheau s’inscrivait volontairement dans la lignée des grosses comédies américaines à succès. Sa suite se calque donc tout naturellement sur une sequel : « Very Bad Trip 2 », qui se limitait à appliquer la même formule, à refaire pratiquement le même film en déplaçant son action dans un pays exotique.
Philippe Lacheau et Nicolas Benamou utilisent à nouveau le procédé du found-footage afin de narrer les mésaventures brésiliennes de Franck (Lacheau) et de sa bande de copains perdus en pleine forêt amazonienne après une excursion qui a mal tourné. Malgré quelques gags efficaces et un rythme soutenu, ce second volet ne parvient jamais à s’extraire de son concept (trop) formaté et surtout manque cruellement d’émotion, à l’inverse du premier « Babysitting » qui lors de sa dernière partie livrait des moments touchants. À l’image des suites commerciales dont il s’inspire, « Babysitting 2 » cumule et amplifie tous les défauts du premier opus (interprétation lacunaire, mise en scène limitée, etc). Christian Clavier succède à Gérard Jugnot en guest star comique et vient donc compléter le casting original. L’« interprète » de Jean-Pierre, le papa de Sonia (Alice David), livre à nouveau sa prestation comique « standard » qu’il répète depuis plus de 20 ans. L’ex-membre de la troupe du Splendid confirme donc une nouvelle fois qu’il est tout simplement incapable de diversifier son jeu (et de faire rire ?). Malgré la volonté de ses créateurs de ne pas copier simplement leur première réussite et d’orienter cette suite vers la comédie d’aventure, « Babysitting 2 » se limite à une production opportuniste qui ne parvient jamais à réitérer la (bonne) surprise d’un premier coup d’essai transformé en véritable succès populaire.
Babysitting 2
de Nicolas Benamou et Philippe Lacheau
Universal