Après « Tel père, tel fils » et « Notre petite soeur », Hirokazu Kore-eda esquisse un nouveau tableau de famille. Et la magie opère une nouvelle fois.
Après la tempête a été présenté au festival de Cannes dans la catégorie « Un certain regard ». Le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda y peint une fresque familiale dont le centre est Ryota, un homme immature et dépensier autour duquel la vie semble s’effilocher : récemment séparé de son épouse Kyoko qui a la garde de leur fils Shingo, il ne trouve son compte ni dans sa vie professionnelle (son activité d’écrivain lui a apporté une brève renommée, rapidement remplacée par un emploi de détective privé) ni dans sa vie privée (il ne parvient pas à oublier Kyoko qui semble reconstruire une vie trop rapidement à son goût). Lasse de faire face à des pensions alimentaires impayées, Kyoko, quant à elle, laisse de moins en moins souvent Shingo voir Ryota – l’habitude de ce dernier de jouer aux courses lui est des plus déplaisantes.
Un jour de typhon, Ryota, Kyoko et Shingo sont tous trois hébergés par la mère de Ryota. Cette nuit inattendue de camping improvisé mêlant trois générations est l’occasion de redéfinir la temporalité et les rôles de chacun – pour mieux, au matin, savoir où est sa place. Un film contemplatif et subtil qui, sans tout à fait égaler les talents de narrateur du grand maître Ozu, romance les trajectoires du quotidien avec maestria.
- Après la tempête
- De Hirokazu Kore-eda
- Avec Hiroshi Abe, Kirin Kiki, Yoko Maki, Taiyo Yoshizawa