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mercredi, novembre 20, 2024
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«American Pastoral» : guerre intérieure !

Alain Baruh
Alain Baruh
Le cinéma est un lieu merveilleux, on y trouve de tout: des comédies (mon genre préféré), des films d'auteurs (que j'apprécie pour leur diversité), des documentaires plus ou moins passionnants, des blockbusters et d'autres types de films. Fan du cinéma français et des pays latins, j'en ai fait ma spécialité. Rédacteur depuis de nombreuses années, j'aime partager mes connaissances et découvertes. «Le cinéma est fait pour tous ceux dont la curiosité est le plus grand défaut» Claude Lelouch

Malgré son apparence poussiéreuse et simpliste, ce premier film dramatique du réalisateur Ewan McGregor aborde des sujets qui sont encore d’actualité. Cette critique virulente de l’endoctrinement des jeunes est intéressante par moments, mais l’histoire n’est dans son ensemble pas très crédible.

Lorsque l’on commence à visionner «American Pastoral», on ne se doute pas du tout que l’on a affaire à un film qui donne une ouverture à la réflexion personnelle. Les personnages principaux paraissent plutôt coincés et ennuyeux, les décors sont très sombres et le scénario plutôt lent. Mais détrompez-vous, une fois la première demie-heure passée, tout se met en place. Les personnages peu attachants se découvrent, le scénario se décharge de ses lourdeurs et les thèmes deviennent de plus en plus intéressants et variés. Malheureusement, ce sursaut est de courte durée, une fois le scénario déballé, cette production retombe dans ses travers et sa léthargie initiale. Dommage !

Seymour Levov, surnommé «le Suédois» est un homme adulé par ses anciens camarades de Lycée. Ce vieil homme calme et sérieux, tout juste décédé, a eu une vie de rêve avant de connaître la descente aux enfers. Marié a une très belle femme, élue «Miss New Jersey», il élève sa fille unique, Merry dans une région aisée des Etats-Unis, bien loin des perturbations citadines des années soixante.

Autrefois charmante, la jeune fille blonde au fort bégaiement, devient une activiste virulente, une fois arrivée à l’adolescence. Elle se rend régulièrement en ville à des manifestations violentes et côtoie des personnes peu recommandables. L’une d’elle, Rita, va l’embarquer dans la résistance face au gouvernement du président Lyndon B. Johnson. La guerre du Vietnam et les violences raciales sont en toile de fond.

«American Pastoral» est l’adaptation du roman éponyme de Philip Roth, paru sous le titre de «Pastorale Américaine» en 1997. Auréolé du Pulitzer de la Fiction, l’un des plus prestigieux prix américains, il fait partie des meilleurs romans de l’Histoire selon plusieurs classements littéraires.

C’est le scénariste, John Romano (doctorant en littérature et ancien professeur d’anglais à l’Université de Columbia) qui a poussé à ce que le film se fasse. Fan de l’oeuvre originale, il a particulièrement apprécié les récits de ceux qui ont vécu la  guerre du Vietnam aux Etats-Unis ainsi que les révoltes estudiantines de l’époque.

Le projet a traîné des années dans les cartons d’Hollywood. La précédente version datait de 2004, Philip Noyce était annoncé comme réalisateur, mais le film ne s’est pas fait. En 2012, le projet a été relancé sous la direction de Fisher Stevens, avant de revenir une nouvelle fois en 2014. C’est finalement l’acteur, Ewan McGregor qui l’a réalisé, fin 2016. Il s’agit là de son premier film derrière la caméra.

Si ce long-métrage psychologique et familial est assez soft au niveau de la violence, il ne manque pas de suspense. De nombreux documents d’époque ont été rajoutés pour amener une certaine crédibilité à l’histoire.

Mis à part Ewan McGregor qui joue aussi le héros, nous trouvons des stars plus ou moins connues telles que: Jennifer Connelly et Dakota Fanning. La première qui a 34 ans de carrière, joue Dawn, la femme de Seymour. Elle semble un peu crispée dans son rôle. Ce n’est pas le cas de la jeune Dakota («Man on fire», «les Runaways», «Hounddog»). L’actrice de 23 ans, interprète à merveille Merry à trois époques différentes de sa vie. Donnant même un côté mystérieux et angoissant à son personnage.

Intriguant mais, finalement très académique, cette création plutôt banale, n’amène que très peu d’émotions au spectateur. Les voix françaises sont aussi à déconseiller, elles ne sont pas adaptées aux personnages et ne font que renforcer l’impression négative du spectateur à l’heure du générique final.

Ce Blu-Ray ne contient, étrangement aucun bonus mis à part le choix des langues (français-anglais) et quelques bandes-annonces.

  • Réalisateur: Ewan McGregor
  • Scénariste: John Romano
  • D’après l’oeuvre de Philip Roth
  • Avec: Jennifer Connelly (Dawn Levov), Ewan McGregor (Seymour «Le Suédois» Levov), Dakota Fanning  (Merry Levov)
  • Durée: 108 minutes
  • Distributeur: Lakeshore Entertainment & Ascot Elite.
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