Mi-décembre 2024, le milieu du doublage français perd Tania Torrens. Elle avait découvert les aliens au travers de Sigourney Weaver en 1979 et tire sa révérence en laissant les amateurs-trices et connaisseurs-euses du 7e Art, orphelin-e-s. Retour sur sa carrière vocale et bien plus encore.
Née à la toute fin de la 2e Guerre mondiale, au printemps 1945, la fille de Jacques Torrens (« Zorra La Rousse ») et de Nathalie Nattier (« Jeux d’enfants ») fut bercée dans le milieu culturel dès son enfance par le biais justement, de ses parents.
Ancienne membre de la Comédie Française, elle fut adhérente pendant presque 20 ans, son parcours commença comme pour la plupart des gens du milieu culturel, au travers du théâtre. 40 ans de carrière avec différentes pièces à son actif dont par exemple, « La Nostalgie des blattes » en 2017 ou « Le Misanthrope » de Molière en 1985.
Au niveau des longs-métrages, le public a pu la voir tourner aux côtés de Jean-Jacques Annaud en 1992 dans le film « L’Amant ». Ou pour sa toute dernière implication cinématographique, au sein de la réalisation de Lucas Belvaux en 2008, « Rapt ».
Mais son travail le plus reconnu s’avéra être celui du doublage français. Elle prêta en effet sa voix pendant presque 40 ans à l’actrice Sigourney Weaver depuis le début de sa fabuleuse carrière en 1979, soit la mythique et acharnée « Ripley ».
Même si Tania Torrenss ne demeura pas excessivement active dans ce métier, il est encore impossible de ne pas penser à ses performances comme la sensuelle et hypnotique, vocalement également, « Jessica Rabbit » du film animé « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ».
Son travail, peu importe le genre, restera donc inoubliable au travers de sa voix grave, son caractère plutôt fort reconnu dans le milieu et de ses formidables différentes prouesses théâtrales, cinématographiques et vocales.