AD ASTRA de James Gray retrace le parcours de l’astronaute Roy McBride, envoyé en mission aux confins de l’univers afin de retrouver le vaisseau du projet Lima, dirigé par son père, disparu 30 ans auparavant, et qui menace aujourd’hui la Terre.
L’espace, un monde mystérieux, immensément grand et fascinant. S’il est un élément que ce film amène avec brio, c’est bien lui. L’espace y est présenté dès les premières minutes, comme vertigineux et magnifique à la fois, avec une esthétique très travaillée. Le travail des couleurs tout au long du film est particulièrement remarquable. Je pense notamment à la scène de début où l’on peut voir Roy McBride chuter depuis une immense plateforme. Il n’est alors qu’un petit point orange perdu dans l’immensité du dégradé de bleu sombre qu’est la frontière entre l’espace et l’atmosphère terrestre, un régal pour les yeux.
Mais si nos yeux sont heureux au visionnement de ce film, nous ne pouvons pas en dire autant de nos cœurs et de nos cerveaux. En effet, le scénario a un goût de déjà-vu. Le héro solitaire qui par en quête de réponse de son père. Le père absent, obsédé par son travail, négligeant tout le reste y compris sa famille. Bref, rien de nouveau sous le soleil pour l’éternel thème de la relation père-fils. Ce qui aurait dû rendre le film intéressant va finalement le mener à sa perte. Force est de constater qu’il est long, lent, et parfois franchement ennuyeux.
Les quelques scènes d’action font un peu tâche dans le paysage d’un film autrement plutôt contemplateur, voire psychologique. Particulièrement la poursuite sur la lune, qui semble toute droit sortie d’un western spaghetti du futur. De même parfois le film devient presque horrifique, je pense notamment à la scène des singes (si vous avez vu le film vous savez de quoi je parle, ces macaques sont terrifiants). Bref, on se perd un peu on s’ennuie, mais on en prend tout de même plein les yeux.
AD ASTRA
De James Gray
Avec Brad Pitt, Tommy Lee Jones et Ruth Nega
20th Century Fox
je me suis endormi presque pendant tout le film