Après avoir quitté la demeure de l’oncle de Pablo et avoir laissé un sacré merdier, Ash et sa petite compagnie prennent à contrecœur la route de sa ville natale : Elk Grove dans le Michigan. Là-bas, Ash devra affronter ses anciens démons au sens propre du terme et mettre Ruby face à ses responsabilités.
Encore un volet qui reflète toute la grandeur du film d’horreur et du nanar, illustrant l’art et la manière de fabriquer de l’humour et de la possession démoniaque pour en accoucher des sujets cultes par leurs immenses exagérations. Evil Dead a toujours été, en tout cas pour les films originaux, un univers à lui seul. Ashley Williams est le symbole de l’antihéros pathétique, lâche et libidineux que l’on finit par apprécier tellement il est ridicule. C’est à ce moment précis de notre sentiment de raillerie, qu’il prend enfin sa cape de grand sauveur maladroit de l’humanité et qu’il devient l’emblème même du courage. La surprise est d’autant plus grande qu’on ne s’y attend pas, ou que l’on fait semblant de ne pas s’y attendre pour ressentir une fois encore le frisson du bluff face au légendaire Ash. Le personnage de Bruce Campbell a traversé plus de péripéties inconcevables, que ce soit sur notre plan ou dans l’autre, que personne d’autre et y a survécu par des biais qui prévoyaient plus l’échec que la réussite. C’est en cela, particulièrement, qu’il se forge une étiquette de débile chanceux et finalement de héros, en tout cas dans ce domaine. La troisième saison et apparemment ultime opus hélas, clôturera, comme les nombres des films d’origine, ça se tient en fait…, cette folle aventure forestière aux portes du royaume de Baal. Aiguisons les tronçonneuses et restons en forme !
- Réal. : Mark Beesley/Daniel Nettheim/Rick Jacobson
- Acteurs : Bruce Campbell/Ray Santiago/Lucy Lawless/Dana DeLorenzo
- Distrib. : Twenthy Century Fox