Au deuxième jour du NIFFF 2015, la fatigue est déjà à son paroxysme tant la chaleur est assommante et nous oblige à lutter contre nos propres paupières lors de certaines séances. Mais on est là, fidèles au poste, prêts à vous parler des films fantastiques qui font vibrer Neuchâtel et bientôt la planète cinéma.
C’est par un animé coréen que nous commençons cette journée, « On the White Planet » de Hur Bum-Wook film d’école au style visuel et au rythme très particulier qui nous propose de suivre un jeune garçon tentant de survivre sur une planète où il est le seul à avoir la peau colorée et le sang rouge, tous les autres habitants étant blancs au sang blanc. C’est glauque, très sombre et très lent, mais c’est une curiosité qui vaut la peine d’être découverte.
La suite de la journée était consacrée au réalisateur japonais Sono Sion, puisqu’après avoir assisté à sa conférence (passionnante, puisqu’il nous a parlé de ses débuts et de ce qui l’a mené au cinéma), nous nous sommes pris coup sur coup deux baffes, à savoir « Tokyo Tribe » et « Why don’t you play in hell ». Le premier est un véritable ballet de hip-hop ( ?) dans les rues de Tokyo, où les gangs se battent à coups de morceaux de musique tous extrêmement stimulants. C’est très frais et novateur, totalement jusqu’au-boutiste, totalement Sono Sion. Il entame son film par un sublime plan-séquence qui présente un quartier de Tokyo, dans des décors studios renvoyant immanquablement à tout un pan de la culture cinématographique science-fictionnelle. C’est extrêmement beau, très soigné, complètement fou, pas toujours cohérent, mais peu importe, ça a un cœur gros comme ça et ça transpire la passion, Sono Sion cherchant constamment à se transcender via ses œuvres, à se renouveler constamment. On a là assurément un des pics du festival, et il sera difficile de faire mieux.
Quoique son sublime « Why don’t you play in hell » se hisse même un cran en-dessus, Sono Sion proposant une véritable déclaration d’amour au cinéma en partie autobiographique. Le film existe en DVD alors ruez-vous dessus, vous n’avez aucune excuse pour passer à côté de ce monument qui résume assez bien la qualité du cinéma de son auteur, et qui est donc une excellente entrée en matière pour découvrir toutes ses œuvres.
On termine cette deuxième journée avec l’anecdotique « Deathgasm » du néo-zélandais Jason Lei Howden. Même si le film commence bien, et fait souvent mouche avec ses gags sur le métal, il s’enlise dans sa deuxième partie dans une certaine redondance avant de finir dans un final grotesque qui dessert quelque peu le film. Ce n’est pas honteux, mais c’est clairement un film de festival pensé pour les festivaliers, le public était d’ailleurs extrêmement réceptif !
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