Invité afin de présenter son dernier film « First Love » durant le « NIFFF 2019 », avec notre partenaire « Baka News Network », nous avons eu l’honneur de rencontrer l’immense réalisateur japonais Takashi Miike. Retour sur son plaisir des fondues et un de ses souvenirs d’enfance.
Avant de lui poser des questions, le cinéaste a également accepté de se présenter en japonais pour notre plus grand plaisir. Nous avons choisi de ne pas traduire cette partie, mais elle se comprend dans les grandes lignes.
Bonjour Monsieur Takashi, merci beaucoup d’avoir accepté de répondre à nos questions. Je commence avec la 1ère, pourquoi avoir choisi de tourner « First Love » et comment est né ce projet ?
Je voulais avant tout faire une histoire d’aventure et d’amour. Comme j’ai déjà fait beaucoup de films d’action, cette fois-ci j’ai eu envie de faire une histoire plus romantique
Quels souvenirs gardez-vous de votre premier amour ?
Durant mon enfance… mes parents n’avaient pas de salle de bain. Je suis donc allé chez mes voisins pour prendre un bain avec une copine du jardin d’enfants. On s’était beaucoup amusés et malgré mon âge, je la trouvais déjà choue, tout en la considérant comme ma sœur. Voici donc mon « Premier amour ».
Pourquoi avoir choisi la boxe comme sport dans votre film ?
On a une longue histoire avec la boxe au Japon. La plupart des boxeurs commence cette profession tout en bas de l’échelle et ils deviennent par la suite, beaucoup plus riches. Dans mon pays, la boxe est synonyme de réussite.
L’acteur principal, Masataka Kubota, est-ce qu’il savait déjà boxer avant le tournage ?
Oui, en fait il s’était déjà un petit peu préparé auparavant pour ce rôle. Ce qui fait que durant le casting, il avait déjà une bonne forme physique. Malgré tout et après avoir été choisi pour ce rôle, Masataka Kubota a dû suivre un entraînement très intensif afin que son rôle soit encore plus crédible face aux caméras.
La mafia apparaît souvent au sein de vos réalisations. Pourquoi donc ?
Parce que chez les Yakuza… tout va beaucoup plus vite et ils ont des désirs beaucoup plus simples. Il en va de même pour la plupart des familles japonaises et les politiciens. En fait, dans notre société, tout va toujours extrêmement vite. Peut-être même un peu plus encore pour les Yakuza
Beaucoup de vos films sont présentés en exclusivité au « NIFFF ». Mais comment a commencé cet échange ?
En fait, c’est la 2ème fois que je viens à Neuchâtel. Mais je ne sais pas exactement pourquoi autant de mes long-métrages sont diffusés ici. J’ai l’impression, que ce n’est pas moi qui amène mes films ici, mais ce sont mes films qui m’amènent à Neuchâtel.
En dehors de Neuchâtel, étiez-vous déjà venu en Suisse ?
Non, malheureusement pas. Mais maintenant que j’ai découvert la fondue au fromage, j’aime beaucoup ça. A tel point que j’aimerais essayer avec d’autres choses que du pain, mais on m’explique toujours que c’est interdit et que l’on mange ce plat au fromage uniquement avec du pain.
Enfin, auriez-vous un petit mot en français pour vos fans suisses ?
En fait, je ne connais que quelques mots de la langue française, comme la réputation de l’acteur Alain Delon. Ou encore, « je t’aime ».
(Rires).