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mercredi, novembre 20, 2024
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« Rocketman », entre réalité et fantaisie, 50 ans de carrière en moins de 2h

Vincent Rohrer
Vincent Rohrer
« Je suis un passionné de cinéma depuis ma plus tendre enfance, et j’ai grandi avec les films de ma génération à savoir les années 80-90. Les films de Steven Spielberg et Joe Dante font parti de ces longs-métrages dit cultes et qui pour la grande majorité sont entrés au Panthéon de la pop culture. Ma passion pour le 7ème art est née grâce à ma maman et mon oncle qui m’ont fait découvrir des pépites sur grand écran. À côté de ça, j’apprécie énormément la nature et son « silence » cela me permet de me ressourcer. Dans un autre registre, j’adore photographier les couchers de soleil où que je sois. J’affectionne énormément les bords du lac et les couleurs célestes de fin de journée. »

Elton John (72 ans) qui se produira au Montreux Jazz Festival le 29 juin prochain, est le producteur exécutif de ce biopic consacré à sa vie tumultueuse. Le film retrace la métamorphose de Reginald Dwight (un jeune pianiste prodige timide), en star internationale de la musique.


Réalisé par Dexter Fletcher à qui l’on doit l’excellent « Eddie The Eagle » (2016), avec Hugh Jackman et sa vedette à en devenir Taron Egerton, et plus récemment « Bohemian Rhapsody » (2018), remplaçant Bryan Singer à la réalisation de ce biopic sur le groupe mythique Queen.

La première scène du film s’ouvre sur le chanteur qui avance dans un couloir gorgé de lumière (comme s’il allait monter sur scène) pour finir en réalité aux Alcooliques Anonymes. Son costume pour le moins exubérant ne lui pose aucun problème pour commencer à se dévoiler au groupe (et aux spectateurs). La scène qui suit est un souvenir d’enfance qui relate le manque d’amour d’un père totalement apathique vis-à-vis de son fils (cette relation toxique a chamboulé la vie de l’artiste à jamais, et l’a poussé dans le cercle vicieux de la drogue, du sexe, de l’alcool et des achats compulsifs). La suite du métrage est relativement banale, premières chansons, tandem avec son parolier Bernie Taupin (qui a écrit quasiment toutes ses chansons), premiers succès, trahisons de ses proches et la descente aux enfers dans l’alcool et la drogue.

Elton John est campé par l’excellent Taron Egerton, ce nom ne vous dit peut-être rien, pourtant, c’est lui qui a joué dans « Kingsman » (2015 & 2017), « Eddie the Eagle » (2016) et plus récemment dans la nouvelle version de « Robin des Bois » (2018). Le mérite lui revient par son investissement total dans ce rôle, il s’est littéralement métamorphosé physiquement et chante toutes les chansons (ce qui n’était pas le cas de Rami Malek pour son rôle de Freddie Mercury dans « Bohemian Rhapsody« ). Il livre une belle prestation de ce personnage excentrique et haut en couleur. Le comédien s’est amusé à entrer dans la peau du légendaire chanteur et ça se ressent à l’écran. Par ailleurs, la mise en scène est soignée et on ne s’ennuie pas devant ce show d’une durée respectable (1h56). L’aspect comédie musicale permet au métrage de garder le cap en avançant rapidement dans la trame sans pour autant négliger les moments clés de la vie d’Elton John.

En résumé, « Rocketman » est un biopic très classique dans son fond et pas indispensable, mais suffisamment rythmé pour garder le spectateur en haleine jusqu’au dénouement, et, l’interprétation de Taron Egerton vaut à elle seule le détour.

Rocketman
Grande-Bretagne – 2019 1h56 Biopic, Comédie musicale
Réalisateur : Dexter Fletcher
Acteurs : Taron Egerton, Jamie Bell, Bryce Dallas Howard
The Walt Disney Company
29.05.2019 au cinéma

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