Une trame intrigante, des atmosphères ressemblant à un mélange entre la franchise « Cloverfield » et le jeu vidéo « Wolfenstein« … Voilà de quoi donner envie de découvrir « Overlord« . Pourtant, il déçoit à cause de son scénario trop américanisé et aisément devinable.
Les combats entre les Alliés et les Allemands font déjà rage alors même que le Jour J du débarquement n’a pas encore eu lieu. À la veille de cette date devenue historique, des parachutistes sont largués au niveau de l’Hexagone avec une mission spécifique, mais paraissant suicidaire. Néanmoins, ils restent déterminés quant à leur cible. Après avoir survécu à leur parachutage et à plusieurs embûches, ils découvrent un laboratoire insoupçonné. À l’intérieur, les Alliés constatent vite que d’étranges et anormales expériences se pratiquent. La question se pose alors : doivent-ils mener à bien leur objectif ? Ou, s’attaquer directement à ce redoutable emplacement ?
Peu de temps après le lancement de cette réalisation énigmatique, de folles rumeurs s’étaient vite répandues sur Internet : « Overlord » serait en rapport direct avec la franchise lucrative de J. J. Abrams, « Cloverfield« . Comme celui-ci participa en qualité de producteur, il paraissait logique que cela soit le cas. Pourtant, il n’en est rien et un démenti officiel fut rapidement transmis à la presse afin de calmer la précédente fausse information.
Cela n’a pas empêché le metteur en scène australien Julius Avery de terminer son premier long-métrage avec une version semblant alléchante et audacieuse par rapport à la 2ème Guerre Mondiale. Face à lui et ses caméras, une partie d’un casting débutant également dans le milieu du 7ème Art. Ainsi et en tête d’affiche, Jovan Adepo (« Mother!« ) et Mathilde Olliver (« Les Infortunes de François Jane ») présentent un jeu d’acteur très intéressant durant une quarantaine de minutes. Mais, ils faiblissent par la suite à cause de la trame.
Car la fiction se veut fantastique et horrifique, bien sûr, mais également proche de faits réels et c’est à ce niveau-là que le déroulement concorde moins. Sans nullement remettre en cause la performance souvent bluffante du comédien principal, le scénario prend beaucoup de liberté et cela décrédibilise son interprétation au fur et à mesure du récit.
Si le côté effrayant n’est pas autant puissant qu’annoncer par la production, en tout cas pour les spectateurs-trices habitué-e-s à ce genre de films, l’horreur et le sang son effectivement de la partie. C’est donc avec plaisir que le public découvre des secrets glauques et bien cachés en ces lieux ténébreux.
Certains plans demeurent aussi très impressionnants, notamment une intense scène au début du récit. Durant ce moment, l’action reste omniprésente et malgré la rapidité de cette dernière, cela ne remet pas en cause la séquence d’ouverture, car son déroulement se suit et se comprend facilement jusqu’à la fin.
Toujours est-il que cette version du « Chef Suprême », satisfera beaucoup les amateurs et les fans appréciant le sang, les tripes et les laboratoires secrets. Évidemment, « Overlord » ne s’adresse pas aux personnes sensibles aux éléments précités et encore moins aux enfants. Car cette réalisation est souvent violente et peut choquer. Elle relate en effet, les horreurs d’une guerre, mais montre des résultats encore pires.
Finalement et malgré la déception pouvant se ressentir, cette œuvre cinématographique se laisse regarder entre ami-e-s et avec, évidemment, une boisson et un paquet de pop-corn (à manger en silence, par respecter pour les autres) à savourer pour passer un moment sympathique.
Overlord
USA – CAN – 2018
Durée: 1h50 min
Science-fiction, Action
Réalisateur: Julius Avery
Avec: Jovan Adepo, Wyatt Russell, Jacob Anderson, Mathilde Ollivier, Joseph Quinn, John Magaro, Meg Forster
Walt Disney Switzerlad
21.11.2018 au cinéma