Abib Mohamed Medoun Hondo, plus connu comme étant Med Hondo, est décédé ce samedi soir et c’est avec une grande tristesse que le milieu artistique appris sa disparition. La presse, sa famille, ses collègues et ami-e-s, le regrettent à jamais.
Abib Mohamed Medoun Hondo, plus connu comme étant Med Hondo, est décédé ce samedi soir et c’est avec une grande tristesse que le milieu artistique appris sa disparition. La presse, sa famille, ses collègues et ami-e-s, le regretteront à jamais.
Acteur, réalisateur, comédien de doublage ou encore producteur franco-mauritanien, Med Hondo a un parcours assez atypique puisqu’il ne provient pas du tout du milieu artistique à la base. Issu d’une tribu maraboutique du nord de la Mauritanie, il arriva en France à la fin des années 50.
D’abord docker et cuisinier, il deviendra par la suite acteur pour le théâtre, un des fondateurs du Comité africain des cinéastes et même responsable de sa propre troupe de théâtre : « Griotshango ». Par la suite, il scénarisa et réalisa son tout premier film à la fin des années 60.
Acteur à la télévision (« Belphégor ou le Fantôme du Louvre ») et au cinéma sous la direction de grands noms comme Jean-Luc Godard ou Costa-Gravas (« Un homme de trop »), il restera surtout connu comme la voix extrêmement récurrente du comédien Eddie Murphy (« Un vampire à Brookly »), de « l’Âne » dans la franchise animée « Shrek » ou encore du sage « Rafiki » dans l’inoubliable « Roi Lion ».
Plus discret dans ses activités professionnelles ces dernières années, entre autres parce que la carrière d’Eddie Murphy ne demeure pas très active, Med Hondo ne s’arrêta vraiment au niveau du doublage qu’en 2016 en prêtant sa voix, notamment à l’acteur incarnant « T’Chaka », le défunt roi du « Wakanda ». Ou encore dans la série d’animation du « Roi Lion » pour « Rafiki » bien sûr.
Ecarté également depuis une bonne dizaine d’années suite à la grève des interprètes en 1995, combattant sa maladie du mieux qu’il pouvait, il ne s’est jamais éloigné du cinéma et était en pleins projets cinématographiques. Notamment pour une adaptation littéraire du poète et romancier mauritanien Ahmedou Ould Abdelkader, « Asmamoutakhayira« .
Favorisant donc largement le succès d’Eddie Murphy ou encore de la franchise « Trinita » (avec Bud Spencer et Terence Hill) pour les versions françaises, Abib Mohamed Medoun Hondo ne finira jamais de nous « emmerder avec la banane ». Comme d’autres dans le milieu artistique, il manquera beaucoup pour son talent, sa voix, son travail et son engagement.
La rédaction du « Daily Movies » présente donc ses pensées à ses collègues, ami-e-s et sa famille pour son décès à 82 ans. Il manquera à beaucoup de monde.