Noël… Un évènement que beaucoup de gens célèbrent dans la joie et la bonne humeur. Pourtant, le petit bonhomme vert haït ce moment de tout son être. Divertissante et touchante, la nouvelle version du « Grinch » est parfaite pour cette fin d’année.
Chaque 24 décembre, une grande fête remplissant de joie les enfants de Chouville se prépare. Malheureusement le Grinch, l’un des habitants de cette petite ville, ce rendez-vous familial le dérange davantage les années passant. Cette fois-ci par contre, les festivités atteignent un tel degré qu’il se voit obligé d’agir afin de retrouver sa tranquillité et paix tant appréciées. À force de se creuser les méninges, une solution saugrenue lui apparut : il doit voler Noël ! Aidé par son fidèle Max, ils feront preuve d’ingéniosité et d’audace pour mener à bien leurs terribles projets. Cependant, lors de cette fameuse nuit et après commis la plupart de leurs méfaits, une rencontre inattendue se fit et chamboula leur programme…
Avec sa franchise très lucrative qu’est « Moi, moche et méchant » et en attendant le 2ème volet prometteur de « Comme des bêtes » pour 2019, le désormais célèbre studio « Illunination Entertainment » diffuse un peu avant les fêtes de fin d’année, une version colorée et amusante du « Grinch« . Mais contrairement à ce que la plupart des Occidentaux-ales pourraient croire, le grassouillet « Grincheux » n’a pas été conceptualisé par une major américaine. Son créateur était Theodor Seuss Geisel, plus connu comme le Dr. Seuss. En fait, c’est en 1957 que le « Le Grinch » parut la 1ère fois dans un illustré. Depuis, de nombreuses parutions suivirent et à partir de la fin des années 60, la télévision et le cinéma décidèrent également de l’adapter. Entre autres, avec « Comment le Grinch a volé Noël ! » avec Boris Karloff (« La Fiancée de Frankenstein ») ou encore, « Le Grinch » en l’an 2000 avec Jim Carrey en tête d’affiche(« Dum & Dumber De »).
Même s’il est difficile de comparer réellement les différentes transpositions cinématographiques et télévisées, les principaux éléments propres à cet univers semblent avoir toujours été respectés. Notamment en songeant à « Max », le chient très proche de son maître et constamment motivé pour faire les toutes les bêtises possibles. Évidemment, le côté acariâtre du « Grinch » reste important. Cette fois-ci, toutefois, les réalisateurs Yarrow Cheney (« Le Géant de fer ») et son collègue Scott Mosier (« Clerks« ) décidèrent de scénariser l’intrigue au niveau du ressentiment qu’éprouve « Le Grinch » par rapport aux habitant-e-s de Chouville.
Par rapport au choix de la distribution vocale, l’équipe technique avait d’emblée songé à Benedict Cumberbatch pour ses fameuses intonations vocales. Si les metteurs en scène lui avaient laissé la liberté de s’exprimer avec son anglais parfait, le comédien sentit qu’il valait mieux au contraire, s’adapter à l’accent américain dans l’intention de rendre plus crédible cette récente version. Ce qui fut finalement décidé et effectivement, son intonation diffère de « Smaug » et amène une sonorité plus rabat-joie et propre au « Grincheux ». Le reste du casting demeure sympathique, mais malheureusement, ils ne contribuent pas spécialement à dégager des tons particuliers par rapport à leurs protagonistes.
Au niveau des acteurs-trices sélectionné-e-s pour « Le Grinch« , il est regrettable que Brad Dourif (« Le Retour de Chucky« ) n’ait pu participer au projet et qu’il ait été remplacé par le chanteur Pharell Williams (« Pitch Perfect 2″). Car ce dernier donne rapidement l’impression de ne pas être très à l’aise dans un de ses 1er rôles (vocal) au cinéma. De plus, et même s’il demeure doué dans la chanson et la composition musicale, son titre principal associé au « Grinch » ne correspond pas vraiment à cet univers.
Quoiqu’il en soit, cette adaptation risque fortement de ne pas plaire à un large public en Europe. Car les héros du Dr Seuss ont toujours peiné à séduire les spectateurs-trices du Vieux Contient, tant pour les enfants que pour les adultes. En outre, « Le Grinch » reste amusant et très maîtrisé virtuellement, mais il ne provoque pas le rire spontané et agréable à éprouver dans le cadre d’une telle animation. Elle est distrayante et s’apprécie en famille, néanmoins, le film animé aurait pu être plus audacieux et drôle par rapport à l’étrangeté du « Grinch« .
The Grinch (Le Grinch)
USA – 2017 – Animation
Réalisateur: Peter Candeland, Yarrow Cheney
Acteur: Benedict Cumberbatch
Universal Pictures
28.11.2018 au cinéma