Jean, jeune trentenaire nouvellement diplômé, erre dans sa vie de citadin. Un soir, au hasard d’un bistrot, il rencontre Antoine, saxophoniste excentrique et narcissique. S’en suit une relation entre complicité et rejet qui fera imploser la petite vie tranquille et ennuyante de Jean.
Dans un style lent et pesant, ce film, tourné en noir et blanc, est résolument à l’image de l’inertie de l’être. Ce quotidien dont beaucoup côtoient l’usure et le manque de coups de théâtre embourbe une jeunesse pourtant si prometteuse. Le titre tout comme l’ambiance sont effectivement plats. Je préfère penser que c’est intentionnel de la part du réalisateur tout comme du scénariste, car j’espère que l’on ne peut pas trouver de génie ni même d’intérêt dans ce genre de rythme et de thème, en tout cas pas suffisamment pour en faire un film. Du début à la dernière seconde, nous errons également dans l’ombre des personnages à la quête du sursaut, d’un éclair d’intrigue ou même d’un échantillon de stimulation.
Bref, on s’ennuie. Et ceci, même en ayant compris le fond de la trame. Les amateurs de cinéma un brin expérimental apprécieront certainement, pour les autres dont je fais partie, un cinéma plus dynamique stimulera largement mieux notre attention et notre identification. La vie est bien trop courte et pleine d’opportunité pour se borner à compter les minutes en regardant passer les volutes de pollution crasses.
La terre est plate
FR, IT, CH – 2018 – 76min
Comedie
Réalisateur: Matteo Carrega Bertolini
Acteur: Nicolas Foussard, Federico Uguccioni, Bérangère Mc Neese, Marta Cypel, Véronique Boulanger, Michel B. Dupérial, Ottavia Paterno, Fernando Cypel, Pia Lagrange
Aardvark Film
06.11.2019 au cinéma