Après « James Bond » ou plus récemment « Game of Thrones« , l’érudit acteur eu le plaisir de se livrer face à notre caméra.
A présent, Julian Glover… Un nom connu surtout pour les nouvelles générations au travers de la série Game of Thrones, mais pour les plus anciens-iennes, il incarna principalement des rôles inoubliables dans « Star Wars : Episode V – L’Empire contre-attaque » et « Indiana Jones et la Dernière Croisade ». Rencontre avec un Grand et Sage Maître du 7ème Art…
Nous sommes donc avec Julian Glover qui a volontiers accepté notre interview. Nous venons de la Suisse. Connaissez-vous la Suisse ?
Pas très bien en fait. Je connais une place appelée Buckton (après vérification, il s’agit en fait de Bettingen, dans le canton de Bâle Ville) où vit un ami, un grand acteur allemand appelé Charles Brauer (la série « Derrick »). C’est la seule partie de la Suisse que je connais un petit peu.
Pour beaucoup de monde en Suisse et dans le monde, vous êtes le méchant dans certains films et séries télévisées. Mais ce n’est pas vous en vrai, juste ?
J‘espère que non (rire) !. Vous savez, lorsque les gens supposent que vous n’êtes pas très gentil dans les films, c’est à l’acteur de trouver pourquoi il ne l’est pas. Comme Hitler, qui n’a pas une très bonne tête. Il n’a pas fait quelque chose de faux parce qu’il était mauvais et c’est ça que beaucoup de personnes aiment historiquement. J’ai toujours essayé de trouver une raison d’être une mauvaise personne. Si vous nommez tous les films où vous pensez que je suis mauvais, je vous demanderais pourquoi. Pour l’instant, dans « Indiana Jones et la Dernière Croisade », les gens disent à quel point, j’étais méchant parce que j’ai rejoint le parti nazi. Du coup, je vous pose la question à vous tous : « Qu’est-ce que vous feriez pour le secret de la vie éternelle ? Vous tueriez votre mère ». Et je suis sérieux (dans ses propos).
C’est ce que le personnage fait dans le film et il n’emprunte pas un bon chemin. Il prend l’argent auprès de mauvaises personnes. Je comprends cela et c’est la même chose dans le « James Bond » (« Rien que pour vos yeux ») dans lequel je joue. J’ai besoin d’argent pour m’occuper de cette fille qui est championne de patinage. Je suis aussi très déterminé pour qu’elle gagne les prochains Jeux olympiques. J’ai donc aussi beaucoup dépensé et n’ai pas fais de bons choix pour ça. Pour tous les méchants que j’ai incarnés, j’ai toujours trouvé une raison en moi pour les jouer. Peut-être que le public ne le voit pas, mais moi si.
Vous avez parlé d’ « Indiana Jones » parce que pour la plupart des gens, il s’agit de votre plus incroyable film pour le siècle dernier certainement. Mais comment est-ce de travailler avec Steven Spielberg et cet incroyable casting ?
En fait, vous mentionnez mon film favori dans lequel je joue. C’était vraiment merveilleux parce qu’il y avait Harrison Ford (Blade Runner 2049), Sean Connery (Highlander) et Steven Spielberg (Ready Player One)… Qui ne les aimerait pas ? Ils sont tous formidables avec leur carrière et se sont tous de grands acteurs sur tous les niveaux. Le directeur était le meilleur du monde entier, entre autres parce qu’il avait filmé quelque chose d’intéressant et d’important avec « Indiana Jones ». C’était une super partie, une mort fantastique à la fin qui reste une des plus légendaire au cinéma et je ne vais pas m’en plaindre.
S’il n’y avait pas eu le choix d’ « Elsa Schneider » dans le film (joué par l’actrice Alison Doody) pour le verre, qu’auriez-vous choisi ?
Il fait l’erreur que tous feraient. Pour chaque chose jolie, on la choisirait faussement, les allemands compris. Tout ce qui brille n’est pas de l’or. Mais tout le monde dirait « Mon Dieu ! Je le fais pour l’argent ». Mais parfois, ce n’est pas pour l’argent, mais l’expérience. Mais bien sûr, « Indi » a l’intelligence de réagir différemment parce qu’il fait chaque chose juste, alors que mon personnage fait chaque chose fausse. C’est la raison pour laquelle il fait ça. Dans le scénario original, j’étais la seule personne à voir Sean Connery mort, puis à revenir à la vie parce qu’il avait bu un peu du liquide (rire).
Et comme dernière question, parce que des fans voudraient vous voir, est-ce que vous avez un petit mot pour vos fans ?
Vous dites mes fans… Mais, je ne suis pas sûr qu’il s’agisse des miens. Chacun en a en fait. Mais pour la plupart à cette convention (donc le German Comic Con), je vous remercie bien sûr de venir me voir pour payer mon salaire. Je suis sérieux car c’est vrai. Si vous n’allez pas au cinéma, c’est la fin de tout un art. Et si vous venez à cette convention, je vous dis merci. Je ne peux pas vous dire à quel point, c’est gratifiant.
Merci beaucoup Julian Glover.
Interview réalisée en collaboration avec Baka News Network et Minnie Equey