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samedi, décembre 21, 2024
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Interview : Clémence Mermet & Kevin Rumley de « Le Jour me nuit »

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Clémence Mermet (« A Billion to One« ), l’actrice principale, et Kevin Rumley (« Train Station »), le réalisateur, ont accepté de nous rencontrer à l’occasion de la diffusion de leur récent court-métrage « Le Jour me nuit » qui sera diffusé au festival « Courgemétrage » le 13 octobre prochain à Neuchâtel. Ambiance zen et humour certifié.


Bonjour à vous et merci d’avoir accepté notre entrevue. Quel est votre rapport avec le 7ème Art et qu’est-ce que « Le Jour me nuit »?
Kevin Rumley : C‘est une très bonne question et elle est plus compliquée que facile, mais quand même facile. Je dirais que l’importance première est d’aimer de faire des films (rires) tout en arrivant à délirer.

Clémence Mermet : Durant ce petit moment, la comédienne repris avec humour chacune des phrases du réalisateur dans l’intention claire de de le taquiner (tout en profitant de mettre en avant cette technique d’acteur employée durant les tournages).

Vous avez fait quoi ensemble auparavant puisque ce n’est pas votre première collaboration ?
KR : On a nos petits secrets quand même, on ne va pas tout vous dévoiler (rires).
CM : Si, dis-leur Kevin.
KR : Alors, la première fois que j’ai bossé sur Clémence (rires généraux pour la gaffe). Pardon, lapsus révélateur (nouveaux rires).
CM : (avec humour) Pas du tout !
KR : Bon, on reprend comme si je n’avais rien dit. Je vais essayer de garder mon sérieux. Donc…, la première fois qu’on a bossé ensemble, c’était pour un projet qui n’a jamais vu le jour. En fait, on a collaboré 3 fois ensemble. « Le Jour me nuit » est la 3ème et le précédent projet était « A Billion To One » où on était sans réalisateur et l’idée était de rassembler des cinéastes du monde entier pour monter des histoires collaboratives.

Kevin, vous avez pensé à intégrer votre court-métrage au sein d’un festival à Neuchâtel, le « Courgemétrage« . D’où est venue l’idée ?
KR : Le « Courgemétrage » est un festival à Neuchâtel qui se passe toutes les années et l’idée excellente est de laisser toutes les équipes la possibilité de tourner dans un périmètre bien déterminé. Cette année, c’était la rue du Neubourg que je trouve vraiment magnifique et inspirante pour tourner une histoire. Je me souviens que c’était autour d’une absinthe (boisson alcoolisée typiquement neuchâteloise) avec Louis (le coréalisateur et coauteur), qu’on a décidé de passer une audition pour le « Courgemétrage« .

Clémence, comment êtes-vous arrivée dans ce projet ?
CM : Je crois que Kevin cherchait activement une comédienne. A tel point qu’il a dû écrire à tout Neuchâtel (réponse ironique). Par chance, j’étais disponible durant les 2 jours du tournage et j’ai accepté après avoir pris connaissance du projet.

Sans avoir su de quoi il s’agissait à la base ?
CM : Exactement. Mais on s’était quand même vu pour discuter du pitch par la suite, j’étais d’accord sur le principe. Kevin et Louis était impliqués dans le projet, donc pas de problème pour moi du moment que j’étais disponible.

Par rapport au tournage, où a-t-il eu lieu ?
KR : À Neuchâtel, à la rue du Neubourg (avec le bon accent appuyé neuchâtelois). (Reprenant plus sérieusement) En fait, on a tourné à la commune du Neubourg dans la grande zone pavée. C’est une rue très intéressante que je vous conseille de visiter un jour si vous en avez l’occasion.
CM : On y est d’ailleurs en ce moment.
KR : Oui, et l’image qu’on voit en arrière-plan (il la montre et elle représente sur un mur « il était une fois« ) a dû être choisie par la moitié des cinéastes impliqués dans le « Courgemétrage » car la phrase qu’on peut lire donne un rendu très cinématographique.

Kevin, le casting est international puisqu’un acteur belge, Félicien Bogaerts, participe également au court-métrage. Est-ce que vous vous souvenez du choix du comédien ?
KR : C‘est simple, je ne bosse qu’avec les meilleurs (rires) et c’est pour cela que je travaille avec Clémence. Non, en fait, j’ai vécu 6 mois à Bruxelles et c’est là-bas que j’ai fait sa connaissance. Il n’est pas encore acteur, mais sérieusement en devenir. J’avais senti son potentiel et je savais qu’il allait rentrer dans ce rôle grâce à son caractère.
CM : Elles sont plutôt pas mal tes réponses, même bien (sourire).

Clémence, comment avez-vous perçu votre jeu d’actrice dans « Le Jour me nuit » ?
CM : Ah, voilà ma question préférée…
KR : Je peux dire quelque chose ?
CM : Oui, vas-y seulement.
KR : Alors, je donne en général à Clémence des rôles de super-héroïnes. Mais elle m’a dit qu’elle voulait cette fois-ci un rôle plus crasseux et sombre.
CM : C‘est pas vrai du tout ! (Rires de Kevin) A chaque fois, tu me donnes un rôle de dépressive.
CM : Bon allez plus sérieusement, j’en sais rien en fait. Je ne perçois pas mes rôles. Je les joue et de toute façon, on ne travaille pas du tout psychologiquement avec Kevin. C’est très technique entre nous, même si je sais où me placer au bon moment et avec quels mouvements.
KR : C‘est vrai que je suis très technique et pour cette raison, je m’entoure de Clémence ou de Félicien parce que j’ai peu à leur transmettre durant le tournage.

Pour terminer, qu’espérez-vous dans un futur proche avec « Le Jour me nuit » ?
CM : Qu‘il soit fini.
KR : Alors, moi je vois le tapis rouge, les paillettes, champagne, les putes, la cocaïne (rires). Non, en fait, j’aimerais bien envoyer mon court-métrage dans quelques festivals spécialisés pour à ce sujet, comme celui de Clermont-Ferrand.

Pourquoi pas aussi un jour l’adapter en long-métrage avec le même fil rouge sur le jour et la nuit.

Interview réalisé en collaboration avec Baka News Network

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