Bienvenue à Centerville, une bourgade de l’Amérique profonde avec son son restaurant typique, son motel miteux, sa morgue, sa prison pour primo-délinquants et sa forêt où habite un curieux et poilu ermite amateur d’écureuils et de poulets…
Dans cette sereine petite, ville, quelque chose cloche. La lune est omniprésente dans le ciel, la lumière du jour se manifeste à des horaires imprévisibles et les animaux commencent à avoir des comportements inhabituels. Personne ne sait vraiment pourquoi. Les nouvelles sont effrayantes et les scientifiques sont inquiets. Mais personne ne pouvait prévoir l’évènement le plus étrange et dangereux qui allait s’abattre sur Centerville, les morts sortent de leurs tombes et s’attaquent sauvagement aux vivants pour s’en nourrir. La bataille pour la survie commence pour les habitants de la ville.
La scène d’ouverture promettait un bel ouvrage de la part de l’auteur des excellents « Dead Man », « Ghost Dog », « Broken Flowers » et « Paterson ». Que nenni, la suite qui vient après le générique d’ouverture est une succession de scènes vues et revues en beaucoup mieux dans les désormais classiques du maître du genre, George A. Romero.
Il y a un réel plaisir à retrouver Bill Murray, acteur comique des années 80-90, qui a bercé notre enfance dans des films comme « S.O.S. Fantômes », « Un Jour sans Fin », « Fantômes en Fête ». Ce même acteur qui au début des années 2000, est revenu sur le devant de la scène avec les fabuleux « Lost In Translation » de Sofia Coppola et « La Vie Aquatique » de Wes Anderson.
Le casting est complété par l’excellent Adam Driver (vu récemment dans la nouvelle trilogie « Star Wars ») et une longue liste de seconds rôles comme Danny Glover, Steve Buscemi, Tom Waits et Selena Gomez réjouissent. Malheureusement, tout ce beau monde ne suffit pas à rendre intéressant cette œuvre qui n’apporte rien de plus qu’un ennui mortel. Si quelques sorties font sourire, le fond de la morale de cette histoire de morts-vivants reste creux.
Il reste intéressant de voir qu’à chaque fois qu’un zombie se fait couper la tête par un vivant, une légère fumée noire émane de celle-ci. C’est plutôt original. Il y a aussi une dose d’humour bienvenue telle cette scène où l’on voit un gros plan sur le porte-clé du personnage interprété par Adam Driver, un porte-clé représentant un vaisseau issu de Star Wars. C’est quand même légèrement maigre pour garder le spectateur éveillé.
À la fin, tout se termine mal pour tous les protagonistes à l’exception du poilu ermite amateur d’écureuils et de poulets vivant en marge de la société et qui vit dans la forêt, restant à l’écart des foules urbaines de zombies affamés de chair humaine.
D’ailleurs le message du réalisateur est clair et énoncé à la toute fin du film : Nous vivons dans un monde pourri !
The Dead Don’t Die
USA – 2019 – Comédie d’épouvante, horreur
Réalisateur : Jim Jarmusch
Acteurs : Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swinton, Danny Glover, Tom Waits, Chloë Sevigny et Steve Buscemi
Universal Pictures
15.05.2019 au cinéma