Bienne, samedi 15 septembre 2018, Rex 1, 11h00 précise… Ma journée débuta ainsi avec un premier film, puis un second, encore un et finalement un petit dernier pour la route. Ce dernier fut en fin de compte, ma préférence du jour.
Tout commença par une comédie très sympathique, « Raoul Taburin ». Avec notamment Benoît Poelvoorde (« Le Tout Nouveau Testament ») et Edouard Baer (« Encore Heureux ») qui forment étonnamment un délicieux duo dans cette comédie où la roue tourne au sens propre et figuré. La petite reine a beau être au cœur de l’histoire dans un charmant village, le sujet reste touchant et intelligent en parallèle de l’humour. Un message sous-jacent se perçoit : celui d’essayer de ne jamais cacher une vérité trop longtemps… Elle finit toujours par (re) surgir. Un bon divertissement, amusant et ayant l’air de respecter la bande dessinée homonyme faite par « Sempé » en 1995.
Puis, je passai à un autre sujet beaucoup plus sérieux avec « Nos batailles ». Romain Duris (« Dans la brume ») campe un père de famille très stressé par son travail. Mais, il aime toujours autant sa femme et ses enfants. Pourtant, tout se compliqua lorsque cette dernière disparue subitement et sans prévenir. La folie frôle désormais constamment cette famille. Une idée scénaristique intelligente, malheureusement mal utilisée, car il manque un élément clé capital pour que l’histoire soit plus crédible. La notifier dans mon résumé reviendrait à trop en dévoiler, néanmoins cette absence se ressent rapidement et jusqu’à la fin de la fiction.
Jamais 2 sans 3 (l’expression inverse me concerna moins ce jour-là.) puisque je découvris mon 3ème film avec « Premières vacances ». Peu après leur rencontre initiale, un couple décide de partir en vacances. Sauf que cette idée sera la pire qu’ils aient eue. Car une fois arrivé en Roumanie, leur période de détente prévue, se transforma en catastrophes. Basés sur certains vécus du couple à la tête du projet cinématographique, « Premières vacances » permet de passer un moment agréable, drôle et décalé. Le duo principal, Jonathan Cohen (« CoeXister ») et Camille Chamoux (« D’après une histoire vraie »), est parfait et la spontanéité de plusieurs scènes se ressent tout au long de l’histoire.
Pour terminer, j’ai eu grand plaisir à découvrir la suite d’ « Embrassez qui vous voudrez » sortit en salle en 2002. Le multitâche Michel Blanc est de retour presque 20 ans plus tard derrière les caméras avec les principaux membres du premier opus. Une pensée m’évoque ce nouveau long-métrage, « Voyez comme on danse », à la suite de mon visionnage : après les embrassades, rien de mieux qu’une danse afin d’en profiter :
Sans raison apparente, Julien se sent constamment surveillé pendant que son fils Alex, apprend par sa petite amie Eva, qu’il va être papa. La mère d’Eva, Véro, pense que son karma tournera encore plus au cauchemar par rapport à la venue du nouveau-né. Elizabeth ne comprend pas pourquoi son mari l’a brusquement quittée et encore moins les raisons d’une perquisition à son domicile. Lucie se sent exaspérée par les délires paranoïaques de son mari Julien et à force, une dépression la guette. Serena, la maîtresse de Julien, sent qu’il lui ment fréquemment alors qu’il ne perçoit pas du tout les dissimulations de Serena. Loïc, le plus âgé des enfants de Véro, paraît être le pilier responsable de ce groupe. Sauf qu’il a aussi des vices cachés.
Enfin, qui est cette mystérieuse personne semant le trouble autour d’elle ?
Composé d’un superbe casting, pour ne citer que Karin Viard (« Jalouse »), Carole Bouquet (« Une heure de tranquillité ») ou encore William Lebghil (« Première année »), la comédie contient beaucoup de plaisanteries faisant rire sincèrement. Efficace avec des moyens simples, le scénario opère dès les premières scènes et permet de passer un excellent moment.
Les différentes générations participant au long-métrage apportent une plus-value admirable, car toute l’équipe a été fort bien dirigée par Michel Blanc (« Un petit boulot »).
Une suite arrivant à point nommée une bonne décennie après le chapitre précédent. Inutile d’avoir vu (ou de se souvenir de) l’opus antérieur parce que l’histoire n’a pas de rapport direct avec le passé. Le récit expose et filme simplement la vie quotidienne des personnages principaux.
S’adressant à un public appréciant ce genre de long-métrage distrayant, la trame est facile à comprendre même pour les spectateurs-trices un peu plus jeunes. Sans forcément marquer les esprits, « Voyez comme on danse » laisse la possibilité de profiter d’un bon moment en famille ou entre ami-e-s lorsqu’il sortira dans les cinémas romands début octobre prochain.