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samedi, décembre 21, 2024
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« Captive State » : L’Etat-Uni qui cache bien son jeu…

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

De nombreux long-métrages sur fond de science-fiction ont été diffusés afin de dénoncer des problèmes sociaux, religieux ou écologiques. Cette réalisation ne fait pas exception, mais elle arrive toutefois à étonner quelque peu.


Une race extra-terrestre arrive sur terre et l’envahit très rapidement. Après une période de fuite et de vaines tentatives de destruction des aliens, l’être humain 9 ans après, a 2 possibilités. Soit collaborer assez étroitement avec les conquérants, soit les combattre et rejoindre le camp des rebelles. Bien que les envahisseurs couvrent l’entier de la terre, c’est principalement à Chicago que les centres des 2 parties se trouvent. Pendant que l’une se cache et cherche à renverser cette dictature, l’autre fait profil bas et n’hésite pas tuer les résistant-e-s. Même si tout semble perdu pour l’espèce humaine, un dernier acte courageux pourrait changer la face du monde et exterminer les êtres venus d’ailleurs.

Après le décevant volet de « La Planète des singes : les origines » en 2011, le cinéaste Ruper Wyatt s’était brièvement tourné vers le petit écran afin de mettre en scène quelques épisodes de séries comme « L’Exorciste ». Suivant toujours ses préférences comme la science-fiction, il réalise cette fois-ci un long-métrage où non seulement l’invasion extra-terrestre eu lieu, mais en plus de nombreux humains coopèrent avec eux pour différentes raisons.

Avec « Captive State« , inutile de penser à un film d’action où les scènes d’action sont récurrentes. Car l’œuvre cinématographique se rapproche davantage de l’excellent et inoubliable « District 9 » que du très décevant « Independence Day : Resurgence« . Si l’intrigue de la réalisation de Rupert Wyatt reste assez mystérieuse jusqu’à la fin de l’histoire, sa synergie n’est pas assez palpitante et captivante. Malgré tout, les effets spéciaux demeurent plutôt maîtrisés, sympathiques et coordonnés par rapport aux interactions se déroulant sur terre.

Qu’ils soient numériques ou constitués par une équipe de professionnels employant différentes matières comme différents tissus afin de rendre les envahisseurs plus hideux, les monstres sont étonnamment bien réussis. D’ailleurs, ils ont clairement été imaginés sans aucune ressemblance avec un film du genre. De ce fait, « Captive State » contient également une certaine authenticité.

Toutefois et malgré cet aspect maîtrisé, le long-métrage n’impressionne pas vraiment. Dommage, car ce principe d’invasion, de cette manière, reste encore peu exploré à Hollywood et il aurait été plus intéressant d’en apprendre davantage sur les collaborateurs et leurs raisons. Au niveau des personnages justement, la distribution des rôles demeure assez bien choisie en pensant entre autres, à John Goodman (« The Big Lebowski« ), Vera Farmiga (« The Passenger« ) ou le jeune acteur prometteur Anton Sanders (« Equalizer 2″).

Malheureusement et comme déjà mentionné, « Captive State » manque de rythme et il se peut que le public se perde par rapport à l’histoire. Cette dernière n’est pas décousue, mais demeure trop floue par rapport à la réelle utilité de certains personnages. Quant au manque de dynamisme, il est probable qu’il s’agisse d’un choix scénaristique, car l’intrigue aurait pu être plus développée et davantage haletante à l’exemple du rôle de John Goodman trop dévoilé.

Cependant, « Captive State » reste un divertissement soigné et relativement efficace. Sans pour autant s’adresser aux enfants, le film touchera principalement un assez large public. Les curieux-euses souhaiteront en savoir plus quant à l’histoire, tandis que d’autres, apprécieront l’œuvre cinématographique dans laquelle tout n’est pas forcément « tout blanc ou tout noir ».

Captive State
USA   –   Thriller
Réalisateur: Rupert Wyatt
Acteur: Vera Farmiga, John Goodman, Madeline Brewer, Machine Gun Kelly, Alan Ruck, D.B. Sweeney, Ben Daniels, James Ransone
Impuls
03.04.2018 au cinéma

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