Ce long-métrage angoissant signe le retour en force de la fratrie Gunn au cinéma. Doté d’une trame et d’une bande-annonce relativement mystérieuses, cette fiction démontre que tous les super-héros ne se dévouent pas forcément afin de sauver la planète terre…
Tori se sent totalement désespérée car malgré ses moments charnels avec son mari Kyle, ils n’arrivent pas à avoir d’enfants. Alors quand ils découvrent un mystérieux nourrisson seul dans une forêt, leur rêve devient réalité. Le temps passe et Kyle se montre toujours très curieux, vif d’esprit et entreprenant. Mais tout va changer assez brutalement au moment où le jeune homme entre dans sa phase de préadolescence. A tel point que le caractère de Kyle se métamorphose drastiquement. Il devient sinistre et menaçant pour tous les habitant-e-s de la bourgade, ses proches et même sa famille…
Outre l’attachement des frères Gunn au niveau de ce projet cinématographique (excepté Sean Gunn qui devait être très pris par « Avengers : Endgame » à ce moment-là), « BrightBurn – L’enfant du mal » marque aussi leur rebondissement au sein d’une réalisation et d’un synopsis beaucoup plus sombre et intimiste que « Les Gardiens de la Galaxie« .
Quoiqu’il en soit et depuis plusieurs décennies déjà, les super-héros ont la cote et sauve sans cesse la planète bleue. Mais quel serait l’avenir des humains si au contraire, un très jeune envahisseur surpuissant et machiavélique voulait la détruire ? Voilà une question intéressante à laquelle peu de long-métrages ont déjà tenté de l’aborder. A leur manière, soit avec une bonne dose de violence, d’hémoglobine et de suspens, les frangins scénarisent le problème efficacement.
Certes, l’histoire peut se deviner relativement facilement et ce, dès les premières images de la réalisation. Mais l’intrigue plonge directement les spectateurs-trices dans une atmosphère inquiétante et permet d’oublier rapidement cette impression de déjà-vu. De plus, la magie du numérique opère d’emblée et jusqu’à la fin du film. Qu’il s’agisse de l’ingéniosité des morts ou des fameux super-pouvoirs étant même parfois effrayant.
En effet, entre la performance du casting, les décors naturels et la bande originale, « BrightBurn – L’enfant du mal » promet d’être spectaculaire, parfois surprenant et même très sanglant. Ceci est également dû à la brillante interprétation du jeune comédien incarnant « Kyle », Jackson A. Dunn (« Avengers : Endgame« ). Car il arrive à changer le caractère de son personnage d’une manière déconcertante tout en créant un sentiment de malaise face aux protagonistes qu’il côtoie dans la fiction. Le reste de la distribution s’en sort également à la perfection, à l’exemple d’Elizabeth Banks (« Carnage chez les Puppets« ) jouant la mère de famille désespérée, mais courageuse. Il en va de même pour David Denman (« Logan Lucky« ), le père se montrant de plus en plus méfiant face aux abruptes changements de son fils.
Au niveau des recettes au Box-office, la réalisation démarre avec un excellent intérêt de la part du public car son budget de base (environ 7’000’000 de dollars) a triplé en peu de temps. « BrightBurn » démontre donc que les spectateurs-trices cible, soit les personnes appréciant la science-fiction horrifique, répondent présent-e-s par curiosité, pour soutenir d’une manière ou d’une autre les frères Gunn et tout simplement, afin de passer un bon moment au cinéma.
Au final et même si « BrightBurn – L’enfant du mal » se catalogue comme une grosse production américaine, l’œuvre cinématographique conserve un degré intimiste et étonnant. D’autant plus à la fin du récit qui réserve une apparition nerveuse, inattendue et plutôt amusante. En fait, la réalisation des frères Gunn contient quelques bonnes surprises malgré son côté aisément devinable.
BrightBurn – L’enfant du mal
USA – 2019
Durée: 1h30 min
Horreur, Épouvante, Drame
Réalisateur: David Yarovesky
Avec: Elizabeth Banks, David Denman, Jackson Dunn, Jennifer Holland, Abraham Clinckcsales, Emmie Hunter
SonyPictures Switzerland
26.06.2019 au cinéma