Compositeur suisse établi à Los Angeles, Vincent Gillioz s’est souvent illustré dans le cinéma horrifique, comme avec « Chain Letter » (2009) et « Last Breath » (2010). Avec « Collapse », il n’échappe pas au genre, bien qu’il se distingue sensiblement des autres musiques du genre en optant pour une approche laconique et inhabituelle. Très vite, l’on retrouve dans le tumulte des sons discordants le résultat d’une composition méticuleuse et efficace. Les dissonances de « Collapse » ne s’ajoutent ainsi pas au corpus saturé des musiques bruitistes typiques des films d’horreur ; bestiales et organiques, elles s’apparentent aux expérimentations entreprises par Elliot Goldenthal (« Alien3 »), auxquelles Gillioz apporte sa contribution. Sans jamais devenir cacophonique, cette musique développe une monstruosité à la fois belle et terrifiante, portée par des cuivres gutturaux. L’ensemble de la composition n’atteint pas l’effet ressenti par ces moments de bestialité, mais devrait sans doute fonctionner une fois associée aux images du film.
Collapse
Vincent Gillioz
Howlin’ Wolf Records