Pour beaucoup, Dominique Paturel sera à jamais un « Super-flic » et « DiNozzo » senior. S’il participa à de nombreux autres doublages, le comédien s’investit également pleinement dans plusieurs pièces de théâtre ou comme acteur au sein de maints séries et films français.
C’est en avril 1931 au Havre, que Dominique Paturel naquit. Très vite, l’intérêt des planches l’attira puisqu’il participa jeune, à 2 pièces pendant ses années de collège au Havre. Par la suite, il joua au sein de plusieurs pièces radiophoniques durant son service militaire en Algérie. Il coorganisa même un spectacle pour des blessés dans un hôpital au sein de ce pays.
De retour en France, il se diversifia énormément entre le théâtre, son métier d’acteur de cinéma, de séries et au niveau du doublage. De Terence Hill (« Deux Supers-flics ») à Michael Caine (« Youth »), du long-métrage « La Môme » à la série « Commissaire Moulin » en qualité de comédien, de « Dragon Age Origins » à « Mass Effect 3 » pour sa voix, sa polyvalence en une soixantaine d’années ne se prouva plus très rapidement.
Mais l’homme ne travailla pas que dans l’actorat. Il mit en scène aussi plusieurs pièces de théâtre entre le début des années 70 et la fin des années 2010. Ces implications se firent souvent pour des amis de longue date et même si elles n’eurent pas forcément de succès auprès du grand public, le plaisir de Dominique Paturel d’être en lien avec les planches devait beaucoup se percevoir.
Il collabora à d’autres projets au cours de sa riche carrière culturelle. Dans certains épisodes des « Maîtres du mystère », une émission radiophonique à succès entre 1952 et 1974. Il joignit sa voix à quelques documentaires également, dont celui sur Francis Veber (« Le Dîner de cons ») en 2002.
S’il participa à peu de doublages d’animations en versions françaises, entre « Robin des Bois » en 1973 où il interpréta le rôle du courageux et intrépide « Robin » et l’excellent et touchant « Papi Pépite » dans « Toy Story 2 », plusieurs générations d’enfants ne l’oublieront certainement pas.
Appréciant ces différents métiers pour en avoir exercé autant et si souvent, Dominique Paturel avec son timbre de voix rocailleux et ses rôles en français plutôt dramaticos-comiques, manqueront aux gens connaissant ses intonations. Tout comme sa famille, ses proches et collègues.
Et comme il le disait lui-même au cours d’une interview, la synchronisation (le doublage) fut son luxe et lui permis de choisir ce dont il avait envie au théâtre et à la télévision.
« Merci mon brave » (« Deux Supers-flics » dans la séquence de l’estropié) pour votre travail et votre talent.