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jeudi, décembre 26, 2024
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« Tides » : La marée montante germano-suisse

L'eau est partout sur terre...

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Rares sont les films helvétiques dotés d’un gros budget et distribués dans l’entier du pays. Le plus souvent, ils proviennent de Suisse allemande et se diffusent régionalement. Mais « Tides » fait figure d’exception et mérite d’être découvert grâce à son efficacité.


La mission dont Blake et ses collègues sont chargés s’avère périlleuse, voire mortelle. Pourtant, la scientifique le sait tout comme les autres que leur voyage à bord de leur vaisseau spatial va dépendre de la survie des riches habitant-e-s de la planète Kepler. Ces mêmes citoyens-iennes dont les ancêtres avaient fui la terre car l’infertilité régnait et l’espèce humaine mourrait. Mais pour l’équipe revenant sur la planète bleue, rien ne va se passer selon leurs prévisions. Blake sera d’ailleurs la seule à en ressortir quasiment indemne. Une fois au sol, elle va par contre, se sentir totalement déconcertée car aucune de leurs expertises ne mentionnait ses découvertes. Et l’eau est beaucoup plus présente sur terre qu’annoncé. Explorant à proximité du vaisseau, elle va apercevoir des ombres au loin. Intriguée et décidant de s’en approcher, Blake apprendra que la planète de ses aïeuls cache de nombreux mystères…

Réalisé et scénarisé par le jeune Bâlois Tim Fehlbaum, « Tides » ou « The Colony » selon son titre dans certains pays, sa seconde fiction reste prometteuse et intéressante. Entouré de quelques collègues au niveau de l’écriture du film, l’un des éléments positifs de ce projet s’avère être la participation de l’inoubliable producteur et réalisateur Allemand, Roland Emmerich (« Midway »).

En fait, les 2 hommes avaient déjà collaboré ensemble en 2011 lors de la sortie de la toute première grosse production de Tim Fehlbaum, « Hell ». Outre cette précieuse collaboration datant d’une dizaine d’années à présent, c’est le côté très soigné de « Tides » qui le valorise également.

En effet, cette fois-ci le cinéaste utilise l’élément de l’eau pour son film de science-fiction, alors qu’en 2011 ce fut davantage la chaleur et le feu mis en avant comme facteurs naturels destructeurs. Mais si l’océan a une telle importance au sein de « Tides », c’est aussi afin de montrer à quel point la montée des eaux peut être dramatique, voire mortelle.

Outre cet aspect particulièrement maîtrisé et avec lequel les décors recréés s’associent parfaitement, il demeure certain que « Tides » fut un tournage particulièrement éprouvant pour l’entier de l’équipe.

Essentiellement, au niveau de la distribution. Qu’il s’agisse de Nora Arnezeder (« Army of the Dead »), l’intrépide l’héroïne, ou de sa collègue Sarah-Sofie Boussnina (« Marie Madeleine ») interprétant une jeune femme courageuse, et de toutes les autres personnes ayant participé activement au long-métrage. Car l’eau est omniprésente et de nombreuses personnes de l’équipe ont dû se mouiller au moins 1 fois afin de rendre l’œuvre cinématographique encore plus réaliste.

Par rapport aux performances du casting, les autres comédiens-iennes ne sont pas en reste. A l’exemple de l’Ecossais Ian Glen (« Game of Thrones ») incarnant un rôle à la fois mystérieux, mais aussi plus habile qu’il ne paraît. Quant au comédien Britannique Sope Dirisu (« Le Chasseur et la reine des glaces ») si son apparition s’avère intéressante, elle reste malheureusement trop brève. Certainement un choix scénaristique, néanmoins découvrir davantage la vie du personnage aurait l’aurait probablement rendu plus intéressant.

Somme toute, « Tides » demeure un long-métrage intéressant, efficace et démontrant qu’une menace peut arriver n’importe, à n’importe quel moment et qu’il ne faut pas systématiquement faire confiance à quiconque.

S’adressant à un large public, « Tides » s’appréciera auprès des personnes appréciant également les hommages et allusions faits à différentes précédentes réalisations comme l’excellent « Waterworld ».

Avec son film, Tim Fehlbaum démontre davantage ses capacités et le cinéaste est à suivre de près par rapport à ses projets futurs. Qui ne manqueront certainement pas de se faire remarquer et d’être apprécié par de nombreux spectateurs-trices.

Tides
DE – CH – 2021
Durée: 1h44 min
Drame, Science Fiction, Action
Réalisateur: Tim Fehlbaum
Casting: Nora Arnezeder, Iain Glen, Sarah-Sofie Boussnina, Sope Dirisu, Joel Basman, Sebastian Roché, Kotti Yun,
Vega Film
22.09.2021 au cinéma

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