Du 30 septembre au 9 octobre, à Genève, l’ambiance décalée du festival de films hispaniques s’emparera à nouveau de l’Auditorium Arditi.
Nous l’avions quitté un samedi soir d’automne sous les applaudissements d’un dernier film explosif venant clôturer un évènement qui l’était tout autant. C’était en octobre 2019. Depuis, plus rien… ou plutôt l’histoire commune d’un isolement, une expérience de confinement dans une période éprouvante de pandémie. Impossible pour le comité organisateur de maintenir son évènement sans en dénaturer l’essence. Après presque deux ans d’absence, le festival de films hispaniques Caramelo y Limón fait son grand retour à Genève, pour notre plus grand plaisir.
Pour sa septième édition, du 30 septembre au 9 octobre 2021, le festival traverse le Río de la Plata et met l’Uruguay à l’honneur. L’occasion de nous faire découvrir un nouveau pays, son histoire et sa culture. Une mise en lumière qui débutera dès la soirée de promotion, le vendredi 17 septembre à 19h45 à l’Auditorium Arditi, avec le film Compañeros d’Álvaro Brechner.
Comme à l’accoutumée, le comité de sélection nous propose des films variés en choisissant de diffuser des fictions, des documentaires et même un film d’animation. De l’emblématique et charismatique Whisky, en passant par la comédie déjantée El robo del siglo, le suspens irrésistible de La piel que habito, jusqu’au récit émouvant et touchant de Los Lobos, la programmation de cette septième édition est incontestablement forte en émotions.
À noter également la projection du documentaire Que sea ley de Juan Solas sur la légalisation de l’avortement en Argentine. Un thème d’actualité qui vient nous rappeler que le festival Caramelo y Limón a toujours été un festival militant. Entre questions environnementales, luttes queer et défense des droits autochtones, le festival aime rendre visible l’invisible, toucher aux thèmes sensibles et donner voix aux marginaux et aux minorités. Car c’est aussi ça Caramelo y Limón, de l’art engagé.
Du point de vue des invité.e.s, la réalisatrice uruguayenne Marcela Matta sera présente le jeudi 7 octobre pour présenter son film Los Modernos. Un film qui retrace le parcours de trois couples aux prises avec leurs valeurs et leurs questionnements. Entre désir ou angoisse de devenir parent, épanouissement professionnel et liberté sexuelle ; les modes de vie et décisions de chacun ont un impact sur l’autre. De quoi ébranler et questionner quelques-uns des modèles établis au sein des couples présents ce soir-là.
Une septième édition qui marque également quelques nouveautés dont une soirée exclusivement dédiée aux courts-métrages. L’occasion de faire découvrir de jeunes et prometteurs talents du cinéma uruguayen. Une grande première pour le festival qui souhaite, là encore, faire de son évènement un lieu avant-gardiste en promouvant l’avenir du septième art.
En bref, un parcours épique, le déclenchement de fous rires sincères, des scènes parfois brutales, un instant merveilleux, et une clôture dont il a le secret ; comme chaque année, le festival sait comment ravir le cœur de son public.
Et pour compléter tout ça, l’évènement reste encore et toujours gratuit… Il ne vous reste donc plus qu’à prendre place dans ce huis clos cinématographique afin de rejoindre la septième odyssée culturelle d’un festival jeune, rebelle et ô combien bluffant.