Plusieurs événements ont lieu durant les 25 ans du « Geneva International Film Festival ». A l’exemple la soirée diffusant le film culte « Crash » en version restaurée 4K. Néanmoins avec cet article, c’est surtout l’inédit « Lucky Day » qui m’intéressa et me plut.
Red est fou de joie ! Il sera enfin libre dans très peu de temps. Parce qu’en fin de compte, même passer 2 ans en prison pour un braquage raté peut-être difficile et pénible. Dès sa sortie donc, il rejoint sa femme Chloé qui l’attendait sur le parking en compagnie de leur fille de 2 ans, Béatrice. Leurs retrouvailles sont paisibles et euphoriques, mais de courte durée. Car Luc, un tueur à gages psychopathe veut ardemment liquider Red pour une vengeance personnelle. Commence alors une poursuite entre la petite famille et l’impitoyable tueur. Le tout, avec une fin explosive.
Parmi les invité-e-s notoires du « GIFF 2019 », Roger Avary figure parmi les incontestables de cette édition. Si sa notoriété a beaucoup diminué ces dernières années, soit presque 20 ans après « Pulp Fiction » et « Reservoir Dogs », le metteur en scène et scénariste ne perd rien quant au rythme de ses long-métrages. Fort heureusement, il a toujours son public appréciant l’originalité et la folie de ses histoires.
C’est justement le cas avec sa toute dernière réalisation « Lucky Day ». Plaisante, très divertissante, amusante et parodique, l’utilisation de la langue de Molière par le comédien Crispin Glover (« Alice au Pays des Merveilles ») par rapport à son personnage, demeure extrêmement savoureuse et cocasse. Une moquerie utile au long-métrage et qui ajoute une plus-value indéniable.
Il faut croire que le cinéaste ressent une certaine fascination pour la langue française et ce, depuis « Pulp Fiction » au début des années 90. Il ne s’en cache d’ailleurs pas, car après la diffusion exceptionnelle de « Lucky Day », il a répondu aux questions du public notamment avec son affirmation quant à son amour pour l’Hexagone.
En définitive, « Lucky Day » demeure explosif, sent bon les années 90 au niveau des décors, des dialogues et même de la bande-originale. S’il rappelle l’atmosphère des chef-d’œuvres cultes du metteur en scène, il ne copie pas pour autant les scénarios de l’époque.
Un long-métrage qui mérite d’être découvert par les moyens légaux, car il reste très probable que « Lucky Day » soit distribué au sein de peu de salles de cinéma en Europe et en Suisse.