2.7 C
Munich
mercredi, novembre 27, 2024
- Publicité -

Coffret Bluray – 8 films de Steven Spielberg

A l’approche de la sortie d’un coffret Universal le 6 novembre prochain, regroupant huit films de Spielberg, il n’est pas inutile de revenir sur ses premiers efforts. Pour la première fois sont proposés en bluray « Duel », « The Sugarland Express », « 1941 » et « Always ».

En 1971, Steven Spielberg réalise « Duel » à l’âge de 25 ans. Brillant exercice de style pour le jeune réalisateur, qui impressionne par sa capacité à épurer le récit à l’extrême et à instaurer un suspense totalement hitchcockien. Quasiment sans jamais montrer le personnage principal hors de sa voiture, le film prend rapidement la forme d’un pur survival, l’homme dans la voiture étant poursuivi par un camion déshumanisé, filmé comme une créature agressive et dont on ne verra jamais le conducteur. Cette course-poursuite aux allures de road trip au milieu de paysages désolés et déserts peut également être vue comme une fuite en avant de cet « homme-voiture », fuyant ses responsabilités (femme, enfant, etc.) pour se plonger dans sa propre névrose. Premier film, premier coup de maître à découvrir (ou redécouvrir) impérativement en blueray.

Le réalisateur tourne ensuite « The Sugarland Express » en 1974. Prenant également la forme d’un road movie, ce deuxième film se rapproche plus du film de cavale, évoquant immanquablement le « Bonnie & Clyde » d’Arthur Penn. La jeune Lou Jean (Goldie Hawn) fait évader son mari de prison dans le but d’aller récupérer leur enfant placé dans une famille d’accueil. Sur ce pitch à priori banal, Spielberg imprime ses propres obsessions (l’enfance sous toutes ses formes, qui sera au cœur de la plupart de ses films) et réalise une comédie dramatique qui dissèque ces zones intermédiaires de l’Amérique profonde, loin du confort des villes, seul endroit où ces deux jeunes parents en sursis pourront trouver un peu de répit, avant que le film ne se termine sur une note glaçante. Suite à un échec cuisant, ce sont les mêmes producteurs qui viendront proposer au réalisateur un modeste film de série B qui allait redéfinir durablement les codes du cinéma américain intitulé « Jaws ». Le réalisateur y affine toutes les thématiques mises en place dans « Duel » et nous offre ce qui reste encore aujourd’hui son chef-d’œuvre. Film d’horreur à la portée universelle, Spielberg joue avec les phobies du spectateur. Jamais le réalisateur n’atteindra à nouveau un tel équilibre même s’il ne cessera de faire évoluer son cinéma comme le démontre le film suivant proposé dans ce coffret : « 1941 ».

Confortablement installé à Hollywood après le succès de « Jaws », Spielberg peut se permettre tout et n’importe quoi. Il se lance dans ce film de guerre ironique aux ambitions démesurées qui se soldera par un échec retentissant. Pourtant, même si le film est loin d’être facile à apprécier par son côté constamment bruyant et démesuré, il reste passionnant dans l’évolution de la carrière du réalisateur, prouvant ici que son cinéma n’est pas prêt de stagner. La consécration totale, critique et publique viendra en 1982 avec un tout petit film nommé « E.T. ». Véritable profession de foi, le film peut être vu comme le manifeste du cinéma spielbergien, un cinéma tourné vers le ciel, vers l’imaginaire. Le réalisateur fait preuve d’une foi indéfectible dans le pouvoir de l’enfance, cette période où l’on réussit encore à croire à l’incroyable. Le cœur du film, c’est Elliott et ce double venu d’ailleurs, E.T. (contraction de Elliott), personnification de cet imaginaire qu’il devra rendre aux étoiles.

Le coffret propose ensuite un étrange petit film peu connu dans la carrière de Spielberg, « Always », tourné en 1989. Le film raconte de quelle manière une jeune femme va devoir vivre son deuil, son petit ami s’étant tué en avion. Celui-ci reviendra la voir sous forme de spectre pour l’aider à faire le pas. « Always » est en fait le remake d’un des films préférés du réalisateur, « A Guy Named Joe » de Victor Flemming.

C’est en 1993 que Steven Spieblerg va à nouveau redéfinir les codes du blockbuster qu’il avait lui-même instauré à l’époque de « Jaws ». Le diptyque « Jurassic Park » et « The Lost World » représente le blockbuster dans sa forme la plus pure, qui modifiera le cinéma du divertissement à jamais. Il y a vraiment un avant et un après « Jurassic Park », le cinéma numérique et numérisé étant devenu la nouvelle norme aujourd’hui. La boucle est donc bouclée, Spielberg peut continuer de faire évoluer son cinéma, et c’est dans les années 2000 qu’il réalisera certains de ses plus grands films.

Coffret Bluray Universal
8 films de Steven Spielberg
(Duel, The Sugarland Express, Jaws, 1941, E.T., Always, Jurassic Park, The Lost World)

Article précédent
Article suivant
- Publicité -

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

- Publicité -