En ce dernier jour de cette seconde édition de ladite manifestation, j’ai eu la chance de (re) découvrir sur grand écran que les ours ne sont pas des machines à tuer et que ces dernières, dupent toujours autant l’humanité…
Du 7 au 10 mars 2019, un festival original s’est tenu en terres vaudoises en Suisse romande. Dirigé par Vincent Perez (At Eternity’s Gate) le principe de l’évènement diffère de la plupart des festivals de films, car aucun prix n’est remis à la cérémonie de clôture. Le comité privilégie en fait la rétrospective cinématographique, avec notamment ce que j’ai pu voir le dimanche 10 mars.
A commencer par le fabuleux, impressionnant et touchant long-métrage de Jean-Jacques Annaud : « L’ours ». Il l’a d’ailleurs lui-même présenté pendant les Rencontres du 7ème Art Lausanne au sein de la splendide salle du « Capitole ». En parallèle d’une émission radiophonique, il expliqua le tournage de sa fiction avec quelques anecdotes croustillantes, au sens propre comme au figuré. Il précisa entre autres, qu’une sécurité avait été mise en place durant le tournage afin d’éviter les morsures (ou pire) des oursons souhaitant très fréquemment téter tout ce qui passe devant leurs gueules.
D’autres situations cocasses nous furent racontées, à l’exemple de l’investissement relativement intense du comédien Warwick Davis (Solo : A Star Wars Story) pour interpréter un ourson selon une scène complexe. Sa petite taille le lui permettait, mais contre toute attente, le véritable ourson agit exactement comme espéré et finalement, l’acteur reparti chez lui le jour même sans réelle utilité par rapport au tournage (et peut-être une frustration personnelle).
Quelques instants plus tard, « L’ours » fut diffusé dans la salle avec sa fameuse histoire. Donc, celle de l’ourse qui mourut brutalement et de son ourson, devant survivre face à des prédateurs comme l’homme, les chiens, et même à un puma. Avec très peu de paroles et un superbe casting, l’histoire se déroule principalement en extérieur. Les paysages, les animaux, les sons et prises de vue étourdissent jusqu’à la fin.
Intergénérationnel, s’adressant aux enfants et aux grands enfants (malgré quelques scènes un peu plus intenses), « L’ours » demeure encore et toujours original. En avance sur les problématiques actuelles, l’œuvre cinématographique permet de mieux comprendre l’importance des plantigrades dans la nature. Elle sensibilise sur ces espèces et permet de passer un excellent moment en famille.
Pour terminer cette journée et ce festival, je suis ensuite parti au Casino de Montbenon dans l’intention de redécouvrir un film devenu un classique : « Matrix ». 20 ans après la sortie de cette œuvre magistrale des sœurs Wachowski (auparavant, ils étaient des frères) et dès les premières notes de musique, j’ai ressenti le frison et le plaisir de le revoir.
Je me souviens encore du phénomène « Matrix » en 1999. A l’époque (sans mauvais jeu de mots), les frères Wachowski avaient su mélanger à la perfection différents genres et thèmes de société. Ainsi, l’action s’associe aux réflexions philosophiques, l’informatique et les machines démontrent leur puissance, tandis que le casting et la composition musicale permettent au public de s’immerger davantage dans le long-métrage.
La trame était aussi très originale, car le héros principal, incarné par Keanu Reeves (« John Wick« ), représente parfaitement bien la personne croyant uniquement en ce qu’il voit. Si les effets spéciaux ont depuis mal vieilli, à l’époque et pendant plusieurs années, ils restèrent époustouflants et maîtrisés. Il en va de même au niveau des cascades et des différentes techniques de combat apprises par les acteurs-trices.
En définitive, cette trilogie (« Matrix » fut suivit par « Matrix Realoded » et »Matrix Revolutions ») demeure intemporelle, indémodable et grandiose. Même si j’ai dû revoir 3x le premier volet en 1999 afin de mieux le comprendre, le revoir une fois encore durant « Les Rencontres du 7ème Art Lausanne », fut un ravissement et un véritable délice.