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samedi, décembre 21, 2024
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« Bienvenue à Marwen » : Le retour magistral et touchant de Zemeckis

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

« Marwen » n’est pas un lieu ordinaire, car il provient directement de l’imagination d’un homme tristement marqué à cause de nombreux coups durs. Basé sur des faits réels, la fiction et la réalité se côtoient à merveille jusqu’à la fin.


Mark Hogancamp a sauvagement été agressé durant une soirée bien arrosée. À tel point qu’il n’en a presque aucun souvenir et pire, à son réveil, il souffrait d’une amnésie totale. Renfermé sur lui-même dans sa petite maison après sa rééducation, il se lança dans la fabrication d’un village belge au nom curieux : Marwen. En outre, la période recréée est aussi très étrange, car elle représente la Seconde Guerre mondiale. Ceci, sans compter les habitant-e-s de Marwen qui sont des poupées transformées et ressemblent beaucoup aux gens que Mark a connu. Se réfugiant dans son petit monde dès qu’il se sent mal et stressé, confondant ainsi toujours plus son univers de la réalité, il devra pourtant garder ses idées claires jusqu’au jour du jugement de ses agresseurs…

À la sortie d’un bar dans l’Etat de New-York au début des années 2000, Mark Hogancamp se fait violemment attaqué par 5 hommes. Sortant du coma 9 jours après avec de graves séquelles, le futur concepteur de « Marwen » a réappris à marcher, manger et écrire. À ce jour et suite à cette terrible agression, il n’a toujours pas recouvré la totalité de sa mémoire et tous ses souvenirs.

Malgré tout, « Marwen » apparu avec sa consonnance à la fois rurale et inaccoutumée. Ce long-métrage retrace une partie la vie éprouvante de Mark Hogancamp. Pour se faire et derrière les caméras, le fameux et excellent Robert Zemeckis (« The Walk – Rêver Plus Haut »). Cette fois-ci, il reste plus terre-à-terre et choisit un projet basé sur des faits réels en retraçant le parcours du survivant susmentionné. À noter qu’après sa convalescence et en parallèle de ses fabrications, il devint un très bon photographe.

Au sein de « Bienvenue à Marwen », le personnage central est interprété par Steve Carell (Battle of Sexe) qui offre une performance surprenante et émouvante. Il prouve donc sa polyvalence à jouer dans une comédie, comme dans une réalisation plus dramatique. Le reste de la distribution demeure également très énergique, mais secondaire puisque ledit long-métrage narre principalement la vie du confectionneur.

Mais finalement qu’est-ce que « Marwen » ? Il s’agit d’un village et de poupées provenant de l’imagination débordante de Mark. Attention toutefois, car les jouets ne ressemblent nullement à « Barbie ». En fait, elles sont achetées, et transformées selon l’imagination de Mark. Principalement féminisées, parfois masculinisées, il les photographie et filme avec une grande habileté et minutie. Afin de rendre tout ceci plus réel, l’équipe d’effets numériques de « Bienvenue à Marwen » a employé la motion capture, c’est-à-dire la capture de mouvements. En résumé, ce procédé technologique enregistre les différents déplacements des comédiens-iennes et reproduit leur gestuelle de manière infographique. Une utilisation que le metteur en scène Robert Zemeckis affectionne particulièrement, car il fut le 1er à tourner une animation uniquement avec cette méthode. Ce qui au final, donna le sympathique « Le Pôle Express ».

Néanmoins avec Bienvenue à Marwen, le cinéaste mélange intelligemment le numérique et la réalité. Bien que l’œuvre cinématographique soit dramatique, elle demeure aussi touchante, drôle et s’adresse aux spectateurs-trices curieux-euses d’en savoir un peu plus cet univers si particulier. Mais également et pour les connaisseurs-euses de « Marwenco » (une petite différence du nom très importante dans l’histoire), de s’imprégner encore mieux des poupées et de leurs mésaventures.

Bienvenue à Marwen
USA   –   2018   –   Fantasy
Réalisateur: Robert Zemeckis
Acteur: Steve Carell
Universal Pictures
02.01.2019 au cinéma

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