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vendredi, décembre 20, 2024
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La femme la plus assassinée du monde : je veux mourir sur scène

Amandine Gachnang
Amandine Gachnang
Poussée par ma passion pour la littérature et le cinéma, spécialement " de genre" (fantastique, horreur, science-fiction, gothique et tout le tralala), j'ai suivi des études de cinéma, de français et d'anglais à l'Université de Lausanne. Quel bonheur que de pouvoir tenir la plume (ou plutôt le clavier) pour partager cette passion qui nous réunit dans les salles obscures! :-)

La femme la plus assassinée du monde (titre des plus charmants) propose une plongée dans le Paris des années 1930 et s’intéresse plus particulièrement à l’un de ses monuments culturels : le Théâtre Grand Guignol à Pigalle.


C’est là que se produit Paula Maxa (Anna Mouglalis) dans ce qu’on pourrait considérer comme l’ancêtre du cinéma gore. Car oui, la femme la plus assassinée du monde, c’est bien elle, « mourant » tous les soirs sur scène de manière abominable, dans des scénarios plus sadiques les uns que les autres. Jean, journaliste au Petit Journal, se penche sur le cas du Grand Guignol, car il semblerait qu’il soit lié à une série de meurtres bien réels perpétués dans Pigalle. Il va alors découvrir que Paula, de son vrai nom Marie-Thérèse Beau, cache un lourd passé…

Le film de Franck Ribière possède un charme vintage tant dans son décor, ses costumes, sa photographie et son intrigue. Il pourrait être adapté d’un vieux polar et pourtant, il s’inspire librement d’une histoire vraie, car Marie-Thérèse Beau a bel et bien existé, même si sa vie est ici romancée afin de développer une intrigue plus mouvementée. Il est alors amusant de découvrir le fonctionnement du Grand Guignol et de ses « effets spéciaux », concurrencés par le cinéma, ainsi que le montre une des scènes. Ayant assisté à la projection du film dans le cadre du NIFFF, il est intéressant de remarquer que le spectacle d’épouvante fictionnelle, qu’il soit cinématographique ou autre, fascine depuis longtemps et continue de le faire. Le succès de La femme la plus assassinée du monde tient beaucoup à l’interprétation toute en séduction et en traumatisme de la sublime Anna Mouglalis, mais aussi à l’ambiance presque victorienne de la réalisation et à son suspense. On passe un très bon moment tout en se questionnant sur le caractère voyeuriste qui sous-tend le plaisir que l’on prend devant de telles images, au théâtre, au cinéma, ou chez soi (le film étant estampillé Netflix).

La femme la plus assassinée du monde
De Franck Ribière
Avec Anna Mouglalis, Niels Schneider, Jean-Michel Balthazar
Fontana
Actuellement sur Netflix

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