Hier soir eut lieu la cérémonie d’ouverture du Black Movie, festival international de films indépendants, qui a dessiné les contours d’une édition, la 19e (!), riche en promesses intergalactiques qui entraîneront le public dans les fascinants coins et recoins de la voie lactée cinématographique.
« Love and Shukla », projeté en ouverture, condense certains thèmes phares de cette 19e édition. Dans l’Inde d’aujourd’hui, histoire d’un couple tout juste marié dans l’impossibilité d’expérimenter les plaisirs de l’amour en raison de l’exiguïté du logement qu’ils partagent avec les parents du mari. Entre une mère envahissante, un père mutique bercé à longueur de journée par les telenovelas indiennes, le retour de la sœur aux allures de pimbêche, le film dépeint avec humour le désir refoulé des amants dans un environnement social qu’il s’attache à rendre réaliste. Une belle réalisation qui sera projetée le mercredi 24 aux cinémas du Grütli.
La programmation comporte pas moins de 9 sections pour plus de 120 films. Mauvais genre 2018, centrée sur les questions de genre et sexualité, et rétroqueer +18, qui concerne les films de cette thématique ayant marqué les éditions précédentes, en sont les sections principales. Mais on se laissera volontiers tenter par les résistantes, qui fait honneur aux femmes, et par Le salaire de la peur qui abordera le monde du travail.
Le Black Movie, ce sont aussi des soirées dans l’envoûtant Xanadu, pour oublier le temps qui vire au gris et prolonger le voyage interstellaire dans lequel les films nous embarquerons. Bon festival !