Ryszard Kuklinski est colonel dans l’armée polonaise. En décembre 1970 à Gdansk, la grève du chantier naval est stoppée par les tirs de l’armée polonaise.
Le colonel Kuklinski est choqué par cette répression sanglante et décide, à sa manière, de faire en sorte que la mainmise des Russes sur son pays soit sinon supprimée, du moins diminuée. C’est ainsi qu’il décide de contacter les services secrets américains et de leur fournir les plans les plus secrets concernant les objectifs de la Russie. Le nom de code qui lui est attribué est Jack Strong. Il ne veut pas être un espion polonais à la solde des Américains, ce qu’il veut, c’est avant tout que la Pologne redevienne autonome et ne dépende pas des Russes. Il ne trahit donc jamais son pays, mais divulgue uniquement les plans et objectifs des Russes. Lorsqu’il informe les Américains que les russes veulent anéantir l’union syndicale Solidarnosc et qu’il leur dévoile leur plan d’attaque, il ne faut pas longtemps aux russes pour comprendre qu’un espion sévit dans les hautes sphères polonaises. Lorsqu’il sent qu’il est pris au piège, Kuklinski demande son exfiltration à l’Amérique pour lui et toute sa famille.
Marcin Dorocinski, acteur polonais qui a joué dans quelques films et séries américaines, campe le rôle du colonel Kuklinski avec brio. Patrick Wilson est David Forden, l’interlocuteur américain de Kuklinski qui fera tout pour l’aider et le soutenir. Maja Ostaszewska joue le rôle de l’épouse.
Un film d’espionnage polonais digne des maîtres du genre tels que John Le carré et Tom Clancy. On découvre la Pologne des années 70-80, telle que l’on peut se l’imaginer sous un régime communiste où, en comparaison des pays de l’ouest de l’époque, tout est simple pour ne pas dire vétuste. Le climat suspicieux des dirigeants à l’égard de leurs pairs, la jalousie des uns envers les autres, tout est réuni pour un climat tendu à l’extrême qui donne tout son attrait à ce film.
- De Wladyslaw Pasikowski
- Avec Marcin Dorocinski, Patrick Wilson, Ostaszewska
- Koba Films