Un film d’horreur se déroulant à 80% sous l’eau, c’est un challenge. Comme filmer les fonds marins de manière intéressante ? Comment permettre aux personnages de montrer des émotions avec l’équipement de plongée qui les entrave ? Et pourtant, Johannes Roberts relève le défi avec talent dans 47 meters down.
Le film de Johannes Roberts raconte l’histoire de Kate et Lisa, deux sœurs qui décident de plonger avec les requins blancs, protégées par une cage. Malheureusement, la situation tourne au drame lorsque le câble qui rattache la cage au bateau se brise, provoquant la chute de nos deux protagonistes jusqu’à 47 mètres en dessous de la surface. Elles devront alors survivre avec le peu d’oxygène qu’il leur reste et faire face à des requins affamés.
Les deux personnages principaux, Kate et Lisa peuvent sembler très caricaturaux – la sœur extravertie qui pousse sa sœur sage à prendre des risques – le scénario a déjà été fait des milliers de fois. Cependant, il faut reconnaître qu’il fonctionne très bien. Les deux sœurs sont attachantes et leur relation ne devient que plus touchante au fil des événements, jusqu’à un twist de fin émouvant. Elles sont courageuses, intelligentes mais également terrifiées et il est facile de s’identifier à elles.
Le film réussit à créer une atmosphère oppressante efficace grâce à son utilisation habile de la lumière, presque inexistante à 47 mètres de profondeur. Mais également par l’utilisation des bruits de respiration issus des personnages, qui rajoutent un niveau de tension à l’ensemble. Le spectateur ressent la peur et le stress des héroïnes piégées dans la nuit froide et inquiétante des bas-fonds. S’en est parfois à en perdre la respiration, tant l’effet de l’ambiance instaurée est puissant. Les requins restent assez discrets, et le gore inexistant.
Parlons des fameux requins. Ils sont plutôt bien faits, on ne les voit que très rarement, et souvent lors d’irruptions très rapides qui ne nous permettent pas de les observer en détail. Le problème, c’est que parfois ces irruptions sont si rapides, que l’on ne comprend pas ce qu’il se passe à l’écran. De même, parfois la nuit qui règne dans les bas-fonds nous empêche de voir et donc de comprendre les actions des personnages. Au final pourtant, à part pour un twist de fin un peu prévisible, l’ensemble fonctionne très bien, et l’effet terrifiant est garanti. Nous tenons à noter les performances de Claire Holt et Mandy Moore pour qui le tournage sous-marin n’a pas dû être très facile, et qui s’en sortent avec brio.
- De Johannes Roberts
- Avec Claire Holt, Mandy Moore et Matthew Modine
- Wild Side