Vietnam, dans des temps qui semblent médiévaux, un jeune garçon devenu homme recherche les responsables de la mort de ses parents et de sa famille dont il est le seul survivant. Il veut laver la réputation des siens accusés à tort d’un crime. La reine, monstre de narcissisme et d’impitoyabilité, complote de son côté pour assassiner son cousin pouvant prétendre au trône.
Tout ce petit monde court après la légende d’une lettre qui peut, par son contenu, faire basculer la légitimité des uns et blanchir les autres. Le héros passe d’une sérieuse motivation à redorer son nom, à finalement se dire que la vengeance n’est pas forcément utile. Bien sûr, après 12 ans d’apprentissage de Viet-Vô Dao ou ressemblant, pourquoi ne pas couler des jours tranquilles au service d’un prince. Heureusement qu’il rencontre une jeune énervée qui veut, elle aussi, se venger de la reine. En la suivant, (tiens les hormones passent par là ?), il retrouvera un goût timide pour le but de sa vie, enfin le début de sa vie.
Quelques stéréotypes également dans ce sac de billes : le garçon entraîné est plus tempéré que la jeune fille, qui est une capricieuse bien entendu, elle n’aurait probablement pas la fougue vengeresse sans ça, si on en croit le calme résigné de sa grande sœur. L’homme de main de sa Majesté est balafré, sournois et égoïste. La reine est cruelle, déloyale et manipulatrice. Normal, dans ce climat que tant de personnes cherchent à s’entretuer ! Un conte d’héroic-fantasy à l’aigre-douce, dans des décors épurés. Les combats sont un mélange de Matrix et les bons vieux films moisis de Kung-Fu. Les paysages sont merveilleux. L’intrigue part parfois dans toutes les directions et ne suit pas toujours une logique scénaristique fluide. On rigole beaucoup, on frémit assez peu et l’intrigue est limpide dès le départ. Ça reste cependant un film d’arts martiaux sympa-bonnard pour le dimanche soir.
Blood Letter
De Victor Vu
Avec Hyunh Dong/Midu/Van Trang
Disques Office