"Sous le même toit" : divorce moderne, mode d’emploi

Les histoires d’amour finissent mal, en général… Sur fond de comédie légèrement burlesque, on se retrouve face à un couple de classe moyenne formé par Delphine et Yvan, après quinze ans de mariage. Mode d’emploi d’un divorce réussi ? Pas si sûr.

Le thème du couple et ses aléas est maltraité plus que compris depuis bien des décennies et par bien des réalisateurs. Dominique Farrougia, qui est en principe un bon auteur et un excellent comédien de comédie (Delphine 1- Yvan 0) et d’absurde (La Cité de la Peur), se vautre dans les règles de l’art d’un cinéma sans originalité, si ce n’est peut-être la trame sur laquelle repose ce film.

Nous vivons les événements qui sont racontés, par les protagonistes, dans un souvenir proche. Bien que le casting semble tiré d’un Vaudeville : Marie-Anne Chazel (je passais par là, j’ai vu de la lumière, je suis entrée), Dominique Farrougia (je fais ce que je veux, c’est mon film), Manu Payet (entre deux projets, j’peux donner un coup d’main) et Gilles Lellouche (c’est moi qui fait le quadra sexy), l’intrigue arrive sans aucune surprise, cliché après cliché, mais vous passerez tout de même un moment récréatif en famille. C’est une rupture propre et sans accrocs majeurs qui nous est jouée ici. Par rapport, à la vraie vie, ce film est une pub pour IKEA. Peu de personnes vivent un divorce de cette façon, sérieusement.

On peut classer ce long-métrage dans la catégorie « Un Gars / Une Fille » au cinéma, rien de plus excitant. Dommage, car la problématique des divorces qui engendre une descente économique aux enfers pour un des anciens époux n’est ni nouvelle, ni assumée socialement, ni aisée au quotidien. Sur ce dernier détail, le scénario effleure en riant le nœud de cette situation. Partager les enfants et le passé avec son ex n’est déjà pas simple, si en plus, on y ajoute une co-habitation… Le film aurait pu exploiter bien plus amèrement son potentiel comique. Sur le papier, c’est certainement plus acerbe qu’à l’écran. Allez ! Courage.