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dimanche, novembre 24, 2024
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« Miss Peregrine et les enfants particuliers » : la magie particulière de Burton

«Miss Peregrine et les enfants particuliers » le 18ème passage de Tim Burton derrière la caméra, adapté du roman du même nom, est une réussite supplémentaire à mettre au crédit de ce réalisateur hors normes à l’univers si particulier et si identifiable.



Dans le cas présent, le réalisateur d’Edward aux mains d’argent, Sleepy Hollow et autres Alice au pays des merveilles, a vu sa tâche en partie facilitée car nous retrouvons dans le roman de Ramson Riggs un thème familier à Burton, à savoir celui de personnages décalés, différents du monde les entourant et par conséquent inadaptés à y vivre. C’est donc en toute logique, quand 20th Century Fox a acquis les droits du livre que le premier et unique nom qui soit venu à la productrice soit celui de Burton. Et le moins que nous puissions dire c’est qu’elle a eu entièrement raison !

Suite au décès de son grand-père, Jake découvre grâce aux indices laissés par ce dernier, l’existence d’un monde mystérieux et magique. Désireux d’en connaitre davantage, il embarque avec son père en direction d’une île isolé dans le Pays de Galles où il finira par découvrir l’endroit à propos duquel son aïeul lui avait maintes fois raconté des histoires : la maison de Miss Pérégrine, une bâtisse où cette dernière garde en sécurité un groupe d’enfants dotés d’étranges pouvoirs. Mais à mesure qu’il fait connaissance avec les résidents, Jake découvre aussi le danger qui les menace et les puissants ennemis qui les guettent.

Tim Burton est un réalisateur qui a une telle identité que ses films, même en abordant des histoires différentes, évoluant dans des époques diverses et avec des personnages tout aussi variés, gardent irrésistiblement cette signature reconnaissable entre mille, une signature dont lui seul a le secret. Dans le cas de « Miss Peregrine et les enfants particuliers » dès le générique de début, le spectateur est immédiatement plongé dans cette atmosphère typiquement burtonienne, à la fois étrange, mystérieuse mais irrésistiblement attrayante.


Le maître des lieux a, comme à son habitude, parfaitement magnifié la mise en images de ce conte en créant une ambiance très typée via une esthétique superbement réussie que ce soit au niveau des décors à la fois classiques mais toujours avec cette touche de singularité sans oublier les costumes de chacun des personnages qui contribuent à l’identification de leur « particularité ». Et même en l’absence de son compositeur fétiche – Danny Elfman – la palette sonore reste fidèlement burtonienne. Preuve supplémentaire s’il en est qu’indépendamment de ses collaborateurs, un film de Burton ne pourra jamais être confondu avec celui d’un autre. Mais quand la qualité reste une fidèle compagne comme c’est le cas ici, il n’y a pas lieu de s’en plaindre, bien au contraire, on en redemande.

Par ailleurs, pour faire vivre ce monde merveilleux et mystérieux, il a aussi pu compter sur un très bon casting, à commencer par Asa Butterfield, qui interprète Jake avec forte conviction et qui confirme un grand talent à en devenir, après son passage chez Scorsese pour « Hugo Cabret » ou encore « Le monde de Nathan ». Le rôle de Miss Peregrine joué par Eva Green est aussi une très belle réussite, l’actrice réussissant à jouer de l’équilibre que nécessitait ce personnage à la fois sombre et énigmatique tout en étant très protecteur et téméraire lorsque le besoin se présente. Les autres – très – jeunes acteurs font aussi preuve d’un jeu naturel et collant parfaitement à l’esprit de chacun des différents personnages.

Sans être une œuvre porteuse d’un message fortement mis en avant, il est évident que nous pouvons voir dans ces enfants particuliers une référence à des personnes « particulières », qui vivent leurs différences au quotidien, obligées à une certaine solitude voire une totale mise à l’écart car n’étant pas aptes à s’intégrer au monde, n’étant pas « normales ». Elles sont alors obligées de s’enfermer dans une boucle temporelle et revivre le même quotidien encore et encore, la société ne leur permettant pas d’évoluer en dehors de leur sphère.


L’édition Blu-ray est à l’image du film à savoir excellente en proposant de nombreux bonus qui permettent de rentrer encore davantage dans ce conte et faire plus ample connaissance avec ses divers protagonistes. Tout d’abord un making-of « Une histoire particulière » où il est question des origines de l’histoire et de l’attrait que le roman a suscité chez le réalisateur.  Mais pour en connaitre davantage, c’est la section « Des enfants particuliers » qui se révèle la plus intéressante car elle revient sur chacun des personnages en donnant de nombreux renseignements sur leur adaptation cinématographique. La section « Les sépulcreux et ex-sépulcreux » suit le même principe mais en s’intéressant aux méchants. « La carte des boucles temporelles » montre le souci apporté aux décors, pour la plupart naturels avec des créations en studio uniquement en cas de besoin. Pour finir le tout, un clip-vidéo, quelques galeries d’images, des croquis faits par le maître lui-même et finalement 2 bandes annonces.

Réalisateur : Tim Burton
Avec : Asa Butterfield, Eva Green, Samuel L Jackson, Terence Stamp, Ella Purnell
Bonus : Une histoire particulière (12’51) ; Des enfants particuliers (64’54) ; Les sépulcreux et les ex-sépulcreux (9’24) ; La carte des boucles temporelles (17’40) ; Clip vidéo (2’18) ; Galerie ; Bandes annonces (4’50)
Distributeur : 20th Century Fox

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