Avec « Les figures de l’ombre », le réalisateur nous propose un feel-good movie basé sur des faits réels, glorifiant les actes de Katherine Johnson, Dorothy Vaughan et Mary Jackson, trois femmes afro-américaines qui ont marqué l’histoire, bien qu’étant dans les coulisses.
Durant les années 60-70, les États-Unis essaient de devancer l’Union Soviétique dans la conquête spatiale. Mise sur le banc de touche quand son ennemi envoie le premier être vivant orbiter autour de la Terre, l’agence spatiale américaine doit impérativement faire ses preuves. Le long-métrage donne la voix et met en lumière le parcours de ces femmes oubliées, ayant dû se battre pour prouver leur valeur et qui ont permis aux USA, grâce à leur brillant esprit, d’atteindre des sommets. Ce film de Melfi a le mérite de ne pas miser sur la victimisation de ses protagonistes pour attiser la sympathie du public. Il est vrai qu’il souligne le frein que représentait la ségrégation non seulement pour les afro-américains, mais surtout pour le pays tout entier, puisque cette mise à l’écart empêchait le progrès. Cependant, plutôt que de babiller sur les préjugés et injustices de l’époque, le long-métrage se concentre sur comment, après chaque défaite, ces héroïnes se relèvent avec une envie toujours plus grande de lutter pour être acceptées et valorisées pour leur travail. C’est avec délice que le spectateur assiste à des situations où ces femmes brisent les paradigmes et voient progressivement les bribes d’une nouvelle ère, dans laquelle la couleur de peau et le genre ne représentent pas des limites. Grâce à un ton léger, saupoudré d’un humour bienvenu, un casting composé d’acteurs talentueux et une B.O accrocheuse, le film est une réussite.
Les figures de l’ombre
De Theodore Melfi
Avec Taraji P. Henson, Octavia Spencer
Fox-Warner
Sortie : 08.03