On nous parle d’expérience cinématographique, de trip visuel ou musical…
Ce film est basé sur un scénario archi-connu : un bandit va se faire pendre, mais une horde de cavaliers va le sauver in extremis en tuant tout ce qui se trouve autour, sauf le curé, qui continue à réciter ses prières en déambulant au milieu des cadavres. Ensuite, ce bandit miraculé, tue ses sauveurs avec un fusil de chasse, parce qu’il projette d’attaquer une diligence avec deux complices. Ceux-ci sont des débiles profonds empreints de sadisme, mais dans le mauvais sens du terme, parce que ni le scénario, ni le jeu des acteurs, ne sont crédibles une seule seconde. S’ensuit une chasse classique au trésor, où l’on se demande, qui a bien pu voler le coffre à l’autre, et où a-t-il bien pu le cacher ? Et celle-ci se déroule au milieu d’une ville fantôme, gardée par une vieille encore plus débile que les arrivants, qui essaiera même de leur donner une leçon de morale.
Les acteurs sont mauvais et surjouent leurs rôles. La caméra tourne volontairement en rond, à nous en donner le mal de tête, si ce n’est le vertige, tout cela pour finir [ATTENTION SPOIL] avec un gentil petit âne qui part tout seul avec la malle contenant le trésor sur son dos, pendant que les autres s’entre-tuent entre eux, certains à grands coups de… boomerang ! Personne ne survivra, à part l’âne, heureusement ! [FIN DU SPOIL]
Datant de 1970, ce western à l’italienne se passe de tous commentaires. En plus, le spectateur est gratifié d’un fond sonore plus que bruyant, à l’exception des dix premières minutes du long-métrage, durant lesquelles on peut entendre une musique assez agréable avec des guitares des années septante. Celle-ci reste, néanmoins, le seul petit point positif que l’on pourrait trouver à « ¡ Mátalo ! ».
¡ Mátalo !
Réalisé par Cesare Canevari
Avec Lou Castel, Antonio Salines, Luis Dávila, Corrado Pani et Claudia Gravy
Artus Films
[Jacky]