« Vous êtes le dernier espoir de l’humanité ». Ça vous évoque quoi à priori ?
Un résidu d’humains ayant survécu à un fléau mondial, comptent sur une personne hyper compétente pour redresser la situation, parce que ce sont des branlomans végétatifs qui sont incapables de réagir, ne serait-ce pour leur survie, ou un truc du genre, n’est-ce pas ? Même la pochette du DVD le suggère lourdement, avec un mec, genre le mec, donc blanc, grand, musclé, tondu, tatoué (ben ouais, c’est un dur) et armes aux poings.
Suit le visionnage… et là, c’est le drame ! Pas de trace du TestosteronMan. À la place, une équipe bancale, mais consciente des quotas : un black qui cherche sa femme, un blanc un peu chétif au passé trouble qui applique le « chacun sa merde », une femme blanche avec la photo de son fils mort avant l’épidémie et une autre qui se fait passer pour ce qu’elle n’est pas pour chercher sa fille. C’est limite Dora, Dora l’exploooraatriiiice !!
Tout ce beau monde, part en mission floue de sauvetage dans un L.A. infesté par des contaminés presque zombies, ça dépend lesquels, en fait. Le tout filmé tantôt en mode caméra standard, tantôt en caméra embarquée GoPro. Entre le scénario qui semble bien défini au départ et qui ressemble plus à de l’impro à l’arrivée et le changement de vue quasiment toutes les 3 minutes, on en ressort avec le mal de mer, un peu comme dans « les fils de l’homme ». Là où le film commence à devenir vraiment intéressant et où tout s’épanouit avec une promesse d’action enfin captivante, c’est… la fin… en queue de poisson.
Pour un film avec des zombies/contaminés, c’est comme vous voulez, c’est cruellement propre et sans grande douleur, en dehors de celle de la déception ressentie au terme du DVD. Pandemic me fait plus penser à un tuto sur « comment retrouver vos proches en cas d’attaque de zombies » qu’à un film sur ces charmantes charognes. En clair, Aaaaarrrrrgh !
Pandemic
De John Suits
Avec Rachel Nichols, Alfie Allen, Missi Pyle.
Disques Office