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vendredi, décembre 20, 2024
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« Tour de France » reste dans le Peloton…

Alain Baruh
Alain Baruh
Le cinéma est un lieu merveilleux, on y trouve de tout: des comédies (mon genre préféré), des films d'auteurs (que j'apprécie pour leur diversité), des documentaires plus ou moins passionnants, des blockbusters et d'autres types de films. Fan du cinéma français et des pays latins, j'en ai fait ma spécialité. Rédacteur depuis de nombreuses années, j'aime partager mes connaissances et découvertes. «Le cinéma est fait pour tous ceux dont la curiosité est le plus grand défaut» Claude Lelouch

Rachid Djaïdani nous refait le coup du jeune de banlieue et du vieux blanc un peu raciste que tout oppose, mais qui vont finir par se rapprocher (ici grâce à l’art : musique et peinture). Plein de bonnes intentions, des acteurs solides, mais un propos bien convenu.


Far’Hook, un célèbre rappeur parisien, poste des vidéos sur You Tube. Casquette rouge vissée sur la tête, il parcourt la capitale sur sa Vespa et se fait régulièrement accoster par les passants qui désirent un autographe. De mauvaise humeur un soir, il se dispute dans la rue avec un concurrent qui promet de lui faire la peau. La date de son futur concert approchant, Bilal, son producteur, le force à se mettre au vert quelques temps, pour éviter les ennuis. Le rappeur prend le premier train et se rend à Arras, dans le Nord de la France, où il retrouve le père de son imprésario, un vieux raciste, grincheux et désabusé. Ensemble, ils vont parcourir la France et apprendre à se connaître. Pour le meilleur et pour le pire…

Ce troisième film du réalisateur Rachid Djaïdani est bon dans l’ensemble, même si son scénario n’est pas novateur. Il met aux prises deux personnages que tout oppose, avec chacun des idées préconçues, mais qui ont aussi des points communs. Tous deux se passionnent pour l’art. L’un aime la peinture et l’autre adore la musique, le Rap en particulier. A force de se côtoyer, ils finiront par partager leurs passions et se rendront compte qu’ils ne sont, finalement, pas si différents que ça. Classique.

Tour de France

Après « Rengaine », son premier long métrage sorti en 2012 qu’il a conçu en neuf ans et qui lui a valu de nombreux prix, l’ancien boxeur, devenu acteur puis réalisateur, nous offre une nouvelle création sous forme de road-movie, portant le nom original de « Tour de France ». Une comédie-dramatique moralisatrice au budget plus important porté par une grande star en la personne de Gérard Depardieu, qui tient parfaitement son rôle.

Pour le cinéaste néophyte, les choses ont été très différentes sur ce deuxième métrage dans la mesure où il a été épaulé par la productrice Anne-Dominique Toussaint, qui lui a permis de faire des choix assez judicieux.

Le peintre Joseph Vernet (1714 – 1789), quoiqu’invisible, est un personnage important dans le film. Le réalisateur l’a découvert grâce à son voisin, un passionné de peinture, qui lui a parlé du célèbre artiste du XVIIIème siècle, chargé par Louis XV de peindre les ports de France. Le metteur en scène s’est alors intéressé à ses œuvres et a décidé d’en faire l’un des thèmes principaux de son film. Il a aussi réalisé, en parallèle « Encré », un documentaire de 73 minutes sur l’artiste Yassine Mekhnache qui a beaucoup nourri sa production principale.

Choc des cultures et des générations, cette seconde étape cinématographique du jeune réalisateur français part d’une bonne intention, mais n’atteint malheureusement jamais les sommets, la faute à un fort sentiment de déjà-vu. Ce qui est regrettable, pour un « Tour de France » !

Tour de France

Tour de France
De Rachid Djaïdani
Avec Gérard Depardieu, Sadek, Louise Grinberg
Cineworx
Sortie le 23/11

 

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