Paul Dédalus va quitter le Tadjikistan. Il se souvient de son enfance à Roubaix, des crises de folie de sa mère, du lien qui l’unissait à son frère Ivan, enfant pieux et violent. Il se souvient de ses seize ans, de son père, veuf inconsolable… De ce voyage en URSS où une mission clandestine l’avait conduit à offrir sa propre identité à un jeune homme russe… Il se souvient de ses dix-neuf ans, de sa sœur Delphine, de son cousin Bob, des soirées d’alors avec Pénélope, Mehdi et Kovalki, l’ami qui devait le trahir… De ses études à Paris, de sa rencontre avec le docteur Behanzin, de sa vocation naissante pour l’anthropologie… Et surtout, Paul se souvient d’Esther. Elle fut le cœur de sa vie. Doucement, « un cœur fanatique ».
Présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, le film reprend les personnages de ses autres films comme « Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) » et comprend de très nombreuses références aussi bien au mythe qu’à l’anthropologie, au cinéma ou encore à la littérature. Véritable dédale de souvenirs, le film prend la forme d’une quête d’identité remplie de méandres où il est facile de se perdre. Entre chroniques de l’adolescence, espionnage et fantastique, cette quête existentielle comprend de nombreuses ruptures de ton qui peut déstabiliser au début, mais auxquelles on se finit par se faire.
Trois souvenirs de ma jeunesse
De Arnaud Desplechin
Avec Quentin Dolmaire, Lou Roy-Lecollinet, Mathieu Almaric
Xenix films
Bonus : 2 min.de bande annonce