Le FFFH pourra compter sur un ambassadeur de prestige cette année en la personne de Patrick Bruel qui a participé à une très drôle bande-annonce du cru 2015. Mais ce ne sera évidemment pas le seul invité de marque du festival qui jette vaillamment un pont cinématographique entre francophones et germanophones depuis 11 éditions !
Le point sur la 11ème édition avec son directeur Christian Kellenberger.
– D’abord un petit regard vers l’édition précédente, son bilan vous incite-t-il à l’optimisme pour cette année ?
– Oui, clairement. La 10ème édition a été un succès et il en découle des choses extrêmement positives. Vous évoquez justement Patrick Bruel comme invité potentiel du Festival. Certes, il a beaucoup apprécié notre événement et nous a fait l’amitié de tourner dans la bande-annonce, mais on sait aussi que chaque film détient une part de fiction. À l’heure à laquelle je réponds à vos questions, nous n’avons pas encore de certitudes en rapport à sa venue. La seule chose que je puisse affirmer, c’est que d’avoir un tel Ambassadeur est une chance inouïe pour notre Festival. L’autre exemple positif que l’on retire de l’expérience du Jubilé est l’organisation pour la seconde fois consécutive de Bienne Ciel Ouvert (BCO), un événement qui offre quotidiennement des projections gratuites open air à la population. Le concept, qui avait été spécialement élaboré pour le 10ème anniversaire, a été fortement apprécié par le public et plébiscité par les partenaires qui du coup ont souhaité rempiler en 2015. Et pour conclure, 10 ans est un pallier important dans la vie d’un Festival, qui sert aussi à consolider notre positionnement dans le large univers des Festivals de cinéma en Suisse et à l’étranger.
– La production helvétique aura toujours son « Clin d’œil au cinéma suisse », quels films seront proposés au public ?
– Nous apprécions le cinéma suisse et souhaitons aussi le véhiculer dignement. Ainsi, nous présenterons plusieurs coproductions avec la Suisse, à l’image de « La Vanité » de Lionel Baier, « Wild Women, Gentle Beasts » de Anka Schmid, « Amnesia » de Barbet Schroeder ou « Keeper » de Guillaume Senez.
– Y’a-t-il des nouveautés dans les sections ou l’organisation ?
– Comme l’année dernière, nous sélectionnons nos films à travers les 4 sections Horizon (cinéma français dans le monde), Découverte (films non distribués en Suisse), FFFH (films distribués en Suisse) et, comme vous l’avez mentionné, Clin d’œil au cinéma suisse (films produits ou coproduits par notre pays). En revanche, du côté des infrastructures, beaucoup de changements sont annoncés. La rénovation de l’hôtel Elite nous amène à collaborer avec un autre établissement de la ville et à organiser nos soirées officielles dans d’autres lieux. Comme les festivaliers sont chaque année plus nombreux à rejoindre Bienne, nous avons souhaité élargir notre collaboration avec plusieurs établissements afin que le centre-ville soit encore davantage aux couleurs du Festival. Ainsi, plusieurs cafés, bars et lounges rejoignent les établissements officiels du FFFH. BCO proposera un programme culturel pendant la journée, un bar sera aussi à la disposition des festivaliers.
– Quels seront les points forts de la programmation française ?
– L’année 2015 est un très bon millésime pour la production française. Nous nous réjouissons de présenter un grand nombre de Grandes premières mélangées aux premières suisses et suisses alémaniques. L’un des points fort de notre programmation aura lieu lors de la Préouverture pour laquelle nous sommes heureux d’accueillir les comédiens principaux du film de Robert Guédiguian, « Une histoire de fou », qui sera suivi d’un podium de discussion pour lequel je me réjouis beaucoup. Ce sera d’ailleurs la seconde fois qu’Ariane Ascaride nous rendra visite à Bienne, quatre ans après avoir présenté « Les Neiges du Kilimandjaro ». C’est un signal positif que les talents reviennent nous voir. C’est d’ailleurs aussi le cas de Jean-Pierre Améris qui nous rendra visite pour la troisième fois et dévoilera en première alémanique sa comédie « Une famille à louer » ; il sera par la même occasion l’invité de la Rencontre, un événement dans la lignée d’une Masterclass initié l’année dernière par un autre réalisateur que l’on aime beaucoup, Lucas Belvaux.
– Quels invités ont confirmé leur présence ?
– Il est difficile de me prononcer puisque tout se joue dans la seconde partie du mois d’août. Il est cependant acquis que plusieurs films seront présentés par les talents et aboutiront sur un podium de discussion traduit simultanément en allemand. En 2014, une trentaine d’invités avaient fait le déplacement à Bienne. Comme chaque année, nous accueillerons des délégations mélangeant les talents naissants (tels Syrus Shahidi, acteur de « Une histoire de fou », ou Jean-Gabriel Périot, réalisateur de « Une jeunesse allemande ») aux talents confirmés (Ariane Ascaride ou Jean-Pierre Améris). Un autre invité de marque sera parmi nous : Monsieur le Conseiller fédéral Alain Berset ouvrira officiellement les feux de cette 11ème édition. L’ensemble des invités sera dévoilé le mardi 8 septembre sur notre site www.fffh.ch
– Les jeunes ont une place de choix au FFFH, quels sont les évènements qui leurs sont plus particulièrement adressés ?
– Les jeunes sont notre public de demain et il s’agit de les impliquer avec dynamisme. En plus des séances spéciales pour les scolaires où nous accueillons plus de 2’000 participants avant le coup d’envoi du FFFH, les plus jeunes auront l’occasion de découvrir les Workshops « Deviens acteur » organisés en collaboration avec la Lanterne magique le samedi 12 septembre. Ils auront l’occasion de tester leur talent d’acteur devant la caméra en récitant des répliques classiques du cinéma français. Les enfants cette année seront en effet des privilégiés puisque le film d’animation de Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli, « Phantom Boy », leur sera présenté en Grande première lors de la Journée des Enfants du mercredi 16 septembre. Les adolescents et jeunes adultes auront l’occasion de participer au Jury des Jeunes. Quant aux familles, elles seront ravies puisque plusieurs films cette année leurs sont adressés, à l’image de la Grande première de « Belle et Sébastien 2 ».
– Quelques mots en allemand pour finir (manifestation bilingue oblige) ?
– Vous êtes sûr ? En bon Genevois, je me rappelle que la langue de Goethe n’est pas forcément très porteuse en suisse romande. Pour faire honneur à la philosophie de notre événement, je me lance : Durch den französischen Film wollen wir Sprachgrenzen überwinden, die deutsch- und französischsprachigen Kulturen zusammenführen und so zur wertvollen Zweisprachigkeit unserer Region beitragen (50% des Publikums ist deutschsprachig). Tout compris ? Les trois premiers messages qui offrent à cette phrase une traduction parfaite recevront une entrée gratuite au Festival (info@fffh.ch) !
11ème Festival du Film Français d’Helvétie
Bienne
Du 16/09 au 20/09