L’amour au plus près dans « Love »

Après un passage remarqué au dernier Festival de Cannes (comme les précédents films de Noé), « Love » débarque dans les salles obscures entouré d’un parfum de scandale.

Vendu comme un mariage réussi entre cinéma traditionnel et porno, « Love » est surtout un film d’amour narrant le mélodrame de Murphy, qui, à la suite de la disparation de son ex Elektra, va se remémorer les moments-clés de l’histoire d’amour de sa vie. S’il partage des similitudes avec le diptyque « Nymphomaniac » de Lars von Trier, autre auteur provocateur et narcissique, « Love » est avant tout un film de Gaspar Noé, pour le meilleur (mise en scène, photographie) et pour le pire (traitement immature). S’il parvient à retranscrire avec brio les différentes étapes d’une relation amoureuse au travers de scènes de sexe non simulées et qui évitent les codes visuels du X, Noé ne peut s’empêcher de ponctuer son récit de scènes et de plans gratuits et provocateurs. Oeuvre personnelle et désenchantée sur l’amour et la jeunesse perdue, « Love » mélange attrait et rejet, comme en amour finalement !